Wall Street termine en hausse, mais le rebond est limité

La Bourse de New York a terminé en hausse, mercredi, mais n'est pas parvenue à franchement rebondir, le marché restant prudent avant la publication vendredi du...

La façade du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
La façade du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé en hausse, mercredi, mais n'est pas parvenue à franchement rebondir, le marché restant prudent avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.

Le Dow Jones a pris 0,20%, l'indice Nasdaq a gagné 0,58% et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,51%.

"On était prêt pour un rebond", a commenté Steve Sosnick, analyste d'Interactive Brokers. "Les investisseurs cherchent les bonnes affaires et ils se sont positionnés après le creux d'hier (mardi). Mais l'élan est resté modéré."

Les indices se sont ainsi essoufflés en fin de séance.

Pour Steve Sosnick, ce manque d'allant reflète une certaine prudence avant la publication, vendredi, du rapport mensuel sur l'emploi américain.

Le tableau a été contrasté sur le marché actions mercredi, y compris au sein des "Magnificent Seven", les sept valeurs du secteur technologique qui tirent Wall Street depuis plus d'un an.

Seuls Meta (+1,20%) et l’inoxydable Nvidia (+3,18%) ont fini dans le vert, alors que tous les autres ont reculé.

Tesla a été particulièrement malmené (-2,32%). Un analyste de Morgan Stanley a dit tabler sur une déception pour les résultats du premier semestre du constructeur automobile.

Elle serait liée à une conjoncture dégradée, à l'émergence de concurrents chinois ainsi qu'au sursaut des véhicules à motorisation hybride, que ne produit pas Tesla.

Outre les achats à bon compte, la place new-yorkaise a aussi été aidée par l'accueil favorable qu'a fait le marché aux déclarations du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell.

Auditionné par une commission de la Chambre des représentants, ce dernier a indiqué que la Fed envisageait toujours de baisser ses taux cette année, ce qui a rassuré les investisseurs.

Wall Street a aussi été encouragée par une nouvelle détente des taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,10%, contre 4,15% la veille en clôture.

Après des mois de surprises à la hausse, les déceptions se suivent dans le ballet des indicateurs.

Le cabinet ADP a ainsi annoncé mercredi que le secteur privé avait créé 140.000 emplois en février, soit moins que les 150.000 attendus par les économistes.

Cette décélération de l'économie est bien accueillie, car elle reste progressive et augure d'une prochaine baisse des taux.

Les opérateurs ont fait peu de cas d'un nouveau rebondissement dans la saga de l'établissement de crédit régional New York Community Bancorp (NYCB).

Le titre de la banque a plongé de plus de 40% avant que la cotation ne soit suspendue. NYCB a ensuite annoncé la levée de plus d'un milliard de dollars de capitaux auprès d'un groupe d'investisseurs.

L'action a ensuite repris sa cotation et terminé avec un gain de 7,45%.

"Le marché ne pourrait écarter une panique dans tout le secteur" bancaire, "mais il peut passer outre les problèmes d'une seule banque", a jugé Steve Sosnick. 

Les investisseurs ont sanctionné la chaîne de grands magasins Nordstrom (-16,18%), dont les résultats trimestriels ont dépassé les attentes mais qui estime que ses ventes pourraient évoluer entre une baisse de 2% et une hausse de 1% lors de son exercice décalé (de février à janvier).

La trajectoire de l'enseigne de Seattle (Etat du Washington) contraste avec celle de la chaîne d'habillement Abercrombie & Fitch, aux résultats au-dessus des projections, portés par des relèvements de prix et un ralentissement de ses coûts d'approvisionnements.

Les investisseurs ont néanmoins été déçus par les marges et ont brocardé le titre (-3,54%).

Toujours dans l'habillement, le réseau de boutiques d'articles sportifs Foot Locker a dérapé (-29,35%), lesté par une perte trimestrielle, largement attribuable à des promotions. La société a également repoussé de deux ans ses objectifs de marges plus élevées, de 2026 à 2028.

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