Wall Street termine en hausse, la présidentielle reléguée au second plan
La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, passant outre l'incertitude liée à l'élection présidentielle pour se concentrer sur la bonne santé des...
La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, passant outre l'incertitude liée à l'élection présidentielle pour se concentrer sur la bonne santé des entreprises et de l'économie américaine.
Le Dow Jones a glané 1,02%, l'indice Nasdaq 1,43% et l'indice élargi S&P 500 1,23%.
Alors que beaucoup d'investisseurs prévoient un surcroît de volatilité après le scrutin, la place new-yorkaise a traversé cette journée électorale avec sang-froid.
L'indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs, s'est même contracté de près de 6%.
Actions en hausse, pétrole et métaux aussi, dollar en baisse, les investisseurs ont même retrouvé le goût du risque.
Ils ont délaissé les obligations, considérées comme valeur refuge.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est remonté à 4,20%, contre 4,16% la veille en clôture. Le prix des obligations évolue en sens opposé de leur prix.
"Le marché nous dit que l'économie continue à résister" à un environnement de taux élevés, "y compris dans ce contexte d'incertitude, sur les droits de douane, sur la politique fiscale, sur la régulation. Il tient le coup", a commenté Victoria Fernandez de Crossmark Global Investments.
Les derniers sondages annonçaient une élection comme les Etats-Unis en ont rarement connu, l'issue se jouant sur une poignée d'Etats clefs.
Economistes et investisseurs s'attendent à ce qu'en cas de succès, Donald Trump mette en place de nouvelles barrières douanières, allège les impôts et dérégule l'économie américaine.
Cette politique provoquerait, de l'avis général, un creusement du déficit public, puis une remontée des taux obligataires, les Etats-Unis devant offrir un rendement plus élevé pour s'assurer d'écouler toute leur dette.
Cet enchaînement aurait aussi pour effet de faire remonter le dollar.
En cas d'élection de sa rivale démocrate Kamala Harris, la place new-yorkaise anticipe un positionnement moins favorable aux marchés et aux entreprises.
A la cote, Boeing (-2,62%) n'a pas profité de la ratification par une majorité des membres du syndicat IAM d'un nouvel accord social, qui a mis fin à une grève de près de deux mois.
L'accord prévoit une relavorisation salariale de 38% en moyenne sur les quatre ans que durera le nouvel accord.
Le spécialiste de l'analyse de données et de l'intelligence artificielle (IA) Palantir s'est envolé après avoir dépassé les projections au troisième trimestre et annoncé des objectifs sensiblement plus élevés que ceux fixés par les analystes.
Le directeur général Alex Karp a parlé de "demande inébranlable pour les technologies d'intelligence artificielle les plus avancées."
Ces déclarations ont profité aux grands acteurs des semi-conducteurs tel Nvidia (+2,84%).
Le champion de l'IA générative, dont les puces GPU sont les plus demandées pour développer cette technologie, a repris mardi à Apple le titre de première capitalisation mondiale en clôture, après l'avoir brièvement détenu en juin.
Nvidia vaut désormais 3.431 milliards de dollars, soit autant qu'Amazon et Meta réunis.
Ont également été emportés par la vague Broadcom (+3,17%), Intel (+3,55%) et Amazon (+1,90%).
La société d'investissement Apollo Global Investment a jailli (+7,06%) après avoir fait état de résultats meilleurs qu'attendu. Le groupe tire une part de plus en plus importante de ses revenus de l'émission de dette, activité au service d'entreprises qui veulent emprunter.
Marathon Petroleum (+3,19%) a lui aussi surpassé les prévisions du marché, même si marges et bénéfice se sont sensiblement contractés avec la baisse des cours du pétrole.
L'aciériste Cleveland-Cliffs a dérapé (-11,44%), sanctionné pour une perte trimestrielle plus importante que prévu, liée à la déprime des cours de l'acier. Le directeur général Lourenco Goncalves s'est dit optimiste quant à un rebond de la demande en 2025.
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