Wall Street termine en baisse, plombée par la tech et les taux obligataires

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, plombée par le sursaut des taux obligataires et par les mauvaises performances du secteur technologique, sur fond...

Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, plombée par le sursaut des taux obligataires et par les mauvaises performances du secteur technologique, sur fond de nouveaux résultats trimestriels d'entreprises.  

Le Dow Jones a abandonné 0,96%, l'indice Nasdaq a perdu 1,60% et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,92%.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s’est hissé jusqu’à 4,25%, au plus haut depuis fin juillet, avant de clôturer à 4,23%.

Cet envol tient en partie au discours de fermeté de plusieurs membres de la Banque centrale américaine (Fed), ainsi qu'à la bonne santé de l'économie américaine.

"Les rapports économiques sont tels que les gens perdent confiance dans l'idée que nous allons obtenir des réductions de taux agressives", de la part de la Fed, a commenté auprès de l'AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.

La Banque centrale américaine a abaissé en septembre ses taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, et deux baisses supplémentaires d'un quart de point sont anticipées d'ici fin 2024, soit un demi-point supplémentaire de moins au total.

L'approche de l'élection présidentielle américaine le 5 novembre et les incertitudes qui l'entourent font également grimper les taux d'intérêt des obligations américaines.

"Sur le plan fiscal, les deux candidats parlent de propositions qui ne sont certainement pas favorables au budget, il y a donc un peu de nervosité" sur le marché, a souligné M. Sosnick.

Par ailleurs, Wall Street a gardé un œil mercredi sur la publication du "Livre Beige", un rapport économique mensuel des antennes régionales de la Fed.

Selon cette enquête réalisée fin septembre et début octobre, l'approche de l'élection aux Etats-Unis a mis une partie de l'activité économique entre parenthèses, clients et entreprises préférant attendre l'issue de l'élection avant de dépenser ou investir.

A la cote, le secteur technologique a clôturé en berne, avec Apple (-2,22%), Nvidia (-2,79%), Microsoft (-0,66%), Broadcom (-3,27%), Adobe (-1,64%), Meta (-3,15%) ou encore Salesforce (-1,35%) dans le rouge. 

"Les valeurs technologiques ont plutôt bien réussi à ignorer la hausse des rendements depuis le début de la semaine, mais aujourd'hui, elles n'ont pas pu le faire", a avancé M. Sosnick.  

En revanche, une autre capitalisation géante du secteur technologique a sorti son épingle du jeu: Tesla s'est envolé (+9,82%) après la fermeture de Wall Street, soutenue par de bons résultats trimestriels. 

Le constructeur américain, spécialiste des moyens de transport électriques, a fait mieux qu'attendu en termes de bénéfices au troisième trimestre, mettant en avant un coût de revient par véhicule à un plus bas historique. 

Le bénéfice net ressort ainsi à 2,18 milliards de dollars (+17% sur un an) et, rapporté par action et à données comparables - référence pour les marchés -, il s'établit à 72 cents (+9%), a annoncé l'entreprise mercredi.

Le titre de la compagnie aérienne américaine à bas coûts Spirit Airlines s'envolait (+45,97%) après des informations du Wall Street Journal selon lesquelles la compagnie low cost, Frontier Airline, envisageait d'acquérir Spirit. 

En 2022, Frontier avait déjà tenté de fusionner avec Spirit, une opération à 2,9 milliards de dollars, avant qu'une autre compagnie aérienne, JetBlue, ne prenne la main et ne fasse une offre supérieure, à 3,6 milliards, finalement remontée à 3,8 milliards.

Après un début de séance compliqué, plombé par l'annonce mardi de nouvelles contre-performances au quatrième trimestre de son exercice décalé, le géant américain du café Starbucks a finalement réussi à sortir la tête de l'eau (+0,83%).

McDonald's s'est replié (-5,12%) après avoir été épinglée mardi dans une affaire d'infection par la bactérie Escherichia coli.

Une personne est morte et plusieurs dizaines sont tombées malades aux Etats-Unis après avoir été infectées par la bactérie en mangeant chez la chaîne de fast-food américaine.

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