Wall Street termine en baisse, froissée par la montée des taux et de mauvais indicateurs
La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, échaudée par la remontée des taux et de mauvais indicateurs en Chine et en Europe, sur un marché peu animé...
La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, échaudée par la remontée des taux et de mauvais indicateurs en Chine et en Europe, sur un marché peu animé au sortir d'un week-end férié aux Etats-Unis.
Le Dow Jones a perdu 0,56%, l'indice Nasdaq a cédé 0,08% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,42%.
Au réveil d'un week-end de trois jours (les marchés étaient fermés lundi en raison d'un jour férié), les investisseurs ont mal accueilli les chiffres macroéconomiques du jour, venus de l'étranger.
En Chine, l'indicateur Caixin d'activité dans les services a flanché en août. Même s'il témoigne toujours d'une activité en expansion (51,8 points quand tout chiffre supérieur à 50 indique une croissance), il est ressorti nettement en deçà des attentes et à son plus bas depuis décembre.
Quant à la zone euro, elle a enregistré un quatrième recul consécutif de l'indice d'activité composite PMI (tous secteurs confondus), au plus bas depuis 33 mois, soit le printemps 2020, aux premiers mois de la pandémie de Covid-19.
L'essoufflement se propage à la plupart des pays de la zone, avec une mention particulière pour l'Allemagne.
Dans le même temps, les opérateurs ont été attentifs à la nouvelle poussée des prix du pétrole, qui s'est élevé à des niveaux plus observés depuis novembre.
Ce sursaut a soutenu les taux obligataires, qui sont sensiblement remontés alors qu'aucun nouvel indicateur américain majeur n'avait été publié mardi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,26%, contre 4,17% vendredi en clôture.
Cette tension traduit les craintes de certains traders de voir l'inflation relever la tête et inciter ainsi la banque centrale américaine (Fed) à un nouveau tour de vis monétaire. Les prix de l'énergie sont, en effet, un élément majeur de l'indice des prix à la consommation.
"Ca a été le catalyseur du petit repli" des actions mardi, a fait valoir Angelo Kourkafas, d'Edward Jones, pour qui certains investisseurs en ont profité pour prendre quelques bénéfices.
En outre, le mois de septembre est traditionnellement le plus mauvais pour les actions, ce qui incite les traders à se tenir en retrait.
L'analyste rappelle néanmoins que la Fed s'intéresse surtout à l'inflation dite sous-jacente, c'est-à-dire dépouillée de ses éléments les plus volatils, à savoir l'énergie et l'alimentation, et devrait donc accorder moins d'importance que le marché à cette accélération des cours de l'or noir.
La tendance reste à un ralentissement de l'inflation sous-jacente et à un atterissage en douceur de l'économie américaine, insiste Angelo Kourkafas, pour qui "la tendance du marché actions demeure à la hausse".
A la cote, sans surprise, les valeurs pétrolières ont profité de l'envolée du brut, à l'instar de ConocoPhillips (+0,56%) ou Chevron (+1,31%).
Tesla (+4,69%) a mis le pied au plancher grâce à l'annonce d'une augmentation de ses livraisons de véhicules en Chine, dans un contexte de concurrence intense.
United a souffert (-2,51%) après la brève suspension, mardi en milieu de journée, de tous les décollages d'appareils de la compagnie aux Etats-Unis en raison d'un "problème technologique généralisé", sans plus de précision.
Manchester United, coté à New York, a plongé (-18,22%), plombé par l'information du quotidien britannique Daily Mail, selon lequel la famille Glazer, actionnaire majoritaire du club, s'apprêterait à retirer ManU de la vente, jugeant trop basses les offres soumises jusqu'ici.
Le gestionnaire d'actifs Blackstone (+3,59%) et la plateforme de réservation de logements Airbnb (+7,23%) profitaient de leur entrée dans le S&P 500.
Warner Bros Discovery a progressé(+0,69%), après la révision de ses prévisions, liéé à la grêve des scénaristes et des acteurs à Hollywood.
Si le groupe new-yorkais s'attend à voir son bénéfice d'exploitation amputé de 300 à 500 millions de dollars pour l'ensemble de son exercice, il anticipe aussi des liquidités disponibles (cash-flow) plus importantes, du fait de moindres dépenses pour la production de ses contenus, ce qui a séduit le marché.
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