Wall Street ouvre en repli après le rebond de la veille

La Bourse de New York a débuté en baisse mercredi, perturbée par la volonté de l'administration américaine de limiter, selon la presse, les exportations vers la Chine de...

Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a débuté en baisse mercredi, perturbée par la volonté de l'administration américaine de limiter, selon la presse, les exportations vers la Chine de puces dédiées à l'intelligence artificielle (IA).

A 14H00 GMT, le Nasdaq, à dominante technologique, en repli de 0,17%, était assombri notamment par Nvidia, spécialiste des microprocesseurs (-2,21%). L'indice Dow Jones glissait de 0,38% et le S&P 500 de 0,30%.

"Le commerce autour de l'intelligence artificielle a subi un revers majeur après que le Wall Street Journal a rapporté que l'administration Biden pourrait dévoiler de nouvelles restrictions sur les exportations vers la Chine de puces utilisées dans l'intelligence artificielle", a indiqué Edward Moya, analyste chez Oanda. 

Nvidia, spécialiste des microprocesseurs super puissants recherchés par l'IA, "tire 20% de ses revenus de la Chine", a-t-il ajouté en expliquant la chute de l'action.

Son concurrent AMD perdait aussi 2,22%.

Le marché new-yorkais avait fortement rebondi mardi, signant sa première séance positive en plus d'une semaine, portée par de solides indicateurs sur l'économie américaine.

L'indice Dow Jones avait avancé de 0,63% à 33.926,74 points, le Nasdaq avait grimpé de 1,65% à 13.555,67 points et le S&P 500 avait gagné 1,15% à 4.378,41 points.

Apple, stable mercredi (+0,08%), s'approchait de nouveau du seuil des 3.000 milliards de dollars de capitalisation, dépassé en janvier 2022. Concluant mardi à 188,06 dollars, en hausse de 1,5%, l'action doit encore augmenter d'autant pour atteindre 190,73 dollars et la barre des 3.000 milliards.

Les investisseurs adoptaient aussi un profil prudent en attendant les propos du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, au forum des banquiers centraux de Sintra au Portugal, où il participe à une conversation avec Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), et Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d'Angleterre.

"L'élément de surprise" quant aux déclarations de M. Powell "est négligeable puisqu'il vient de présenter son audition semi-annuelle devant le Congrès la semaine dernière", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Il est toutefois probable que M. Powell et ses collègues insisteront sur le fait que l'inflation est encore trop élevée et qu'il reste du travail à faire", a ajouté l'analyste.

La Fed et le secteur bancaire seront aussi dans le viseur des investisseurs, car le régulateur américain des banques doit annoncer dans l'après-midi les résultats des tests de résistance des grands établissements financiers.

Les grandes banques étaient en repli, de Bank of America (-0,83%) à Citigroup (-0,78%) en passant par Wells Fargo (-0,68%).

Ailleurs à la cote, la compagnie aérienne Delta continuait sa progression (+1%) après l'envolée de la veille, portée par la demande de voyages, de même qu'United Airlines (+1,11%).

L'action de la firme de tourisme spatial Virgin Galatic profitait (+4,26%) de la perspective d'un lancement habité jeudi, son premier vol commercial commandité par l'armée de l'air italienne.

Le livreur de repas DoorDash grimpait de 2,94% après avoir réformé son système de rémunération de ses livreurs.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se détendaient légèrement à 3,74% contre 3,76% à la clôture mardi.

Nasdaq

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