Wall Street ouvre en ordre dispersé, aidée par les résultats de sociétés

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mardi, stimulée par des résultats de sociétés de bonne tenue mais le regard toujours braqué...

Un opérateur du New York Stock Exchange © EDUARDO MUNOZ ALVAREZ
Un opérateur du New York Stock Exchange © EDUARDO MUNOZ ALVAREZ

La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mardi, stimulée par des résultats de sociétés de bonne tenue mais le regard toujours braqué vers le Moyen-Orient où l'incertitude règne.

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones montait de 0,24%, l'indice technologique Nasdaq était proche de l'équilibre (+0,04%), de même que l'indice élargi S&P 500 (-0,09%).

Après un net décrochage lundi, la place new-yorkaise se reprenait, soutenue par une volée de publications d'entreprises avant l'ouveture.

Bank of America, Morgan Stanley ou l'assureur santé UnitedHealth ont tous favorablement surpris le marché, même si aucun d'entre eux n'a fait des étincelles.

"Le marché a faim de bonnes nouvelles", a commenté Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Mais "dans l'ensemble, la conviction manque côté acheteurs, que ce soit pour les obligations ou les actions", a estimé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Il planne une énorme incertitude sur ce qu'il va se passer au Moyen-Orient", où Israël a promis une riposte à l'attaque aérienne de l'Iran, dans la nuit de samedi à dimanche, explique Adam Sarhan.

Les opérateurs ont relevé que de nombreux indices, dont le S&P 500, ont franchi à la baisse, lundi, un seuil technique majeur, à savoir la moyenne des 50 derniers jours de Bourse, signe d'un tassement qui perdure.

"Le marché est en position d'attente", avance Adam Sarhan. "Le fait de passer (sous ce seuil) brièvement n'est pas un drame. Mais s'il y reste plusieurs semaines, ou mois, ça devient un problème."

"Pour l'instant, c'est un reflux modéré", a poursuivi le gérant. "Est-ce que ça va se transformer en correction? La question est posée."

Wall Street a noté la chute des mises en chantier aux Etats-Unis (-15% sur un mois), qui sont ressorties très en-dessous des prévisions des économistes.

Pour Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics, cette dégringolade peut être, en partie, attribuée à un environnement de taux d'intérêt élevés, qui décourage de nombreux acquéreurs potentiels.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans s'affichait à 4,67%, contre 4,60% la veille en clôture. Il était monté, plus tôt à 4,69%, au plus haut depuis près de cinq mois.

A la cote, l'assureur santé et opérateur de pharmacie UnitedHealth (+5,93%), plus grosse pondération du Dow Jones (7,7% de l'indice) caracolait, malgré une perte nette et des coûts en progression plus forte que ses revenus.

Le groupe basé à Minnetonka (Minnesota) est néanmoins parvenu à surpasser les anticipations des analystes malgré une charge exceptionnelle de 872 millions de dollars liée à une attaque informatique qui a peturbé les paiements aux professionnels de santé.

Bank of America (-3,66%) ne capitalisait pas sur ses résultats supérieurs aux attentes, les investisseurs se concentrant sur la marge nette d'intérêt (intérêts perçus déduits des intérêts versés), qui s'est contractée, car l'établissement a dû rémunérer davantage ses dépôts.

Sa concurrente Morgan Stanley (+3,61%) a également fait mieux que prévu, notamment grâce à la banque d'investissement, qui a vu une accélération des émissions de dette et d'actions.

Le conglomérat Johnson & Johnson (-1,68%) payait, lui, un chiffre d'affaires légèrement en-deçà des projections, marqué par un ralentissement à l'international.

Plusieurs acteurs majeurs du secteur de la défense et de l'armement restaient soutenus par la dégradation de la situation au Moyen-Orient, après l'attaque iranienne contre Israël. Lockheed Martin (+1,21%) et Northrop Grumman (+0,48%) avaient le vent en poupe.

Les jours se suivent et se ressemblent pour le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and technology Group, qui contrôle son réseau social Truth Social. Le titre, de nouveau en repli (-5,23%), mardi, a perdu quasiment 70% de sa valeur depuis son pic du 26 mars, au premier jour de cotation.

Tesla (-3,77%) tombait à son plus bas niveau depuis près d'un an, plombé par la dégradation de sa position concurrentielle dans le secteur des véhicules électriques, sur lequel les constructeurs chinois grignotent des parts de marché.

Nasdaq

34PK3NV