Wall Street ouvre en hausse, toujours emportée par son élan

La Bourse de New York a ouvert en hausse, lundi, et poursuivi son irrésistible ascension, portée par la perspective de baisses de taux, d'une décélération mesurée de l'activité économique et...

Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a ouvert en hausse, lundi, et poursuivi son irrésistible ascension, portée par la perspective de baisses de taux, d'une décélération mesurée de l'activité économique et d'une accalmie sur le front de l'inflation.

Vers 14H55, le Dow Jones grignotait 0,01%, l'indice Nasdaq prenait 0,22% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,25%.

Les trois indices majeurs restent sur sept semaines consécutives de gains, et le Dow Jones vient d'enregistrer trois records d'affilée en clôture.

La petite progression du début de séance "est modérée, mais ça n'en est pas moins une hausse", rendue possible par l'élan du marché et la période de la fin de l'année, souvent propice à une séquence positive, a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Wall Street reste envoûtée par l'idée qu'un virage monétaire est imminent, validée par une inflation assagie et une activité économique américaine dont la température a sensiblement baissé.

"L'économie ralentit, mais il est possible que cette phase se termine cet été", explique Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors. "Et comme le marché a, en général, 9 à 12 mois d'avance" sur la conjoncture, il voit déjà la sortie du tunnel, selon l'analyste.

Les investisseurs n'ont que peu réagi aux propos du président de l'antenne de la banque centrale américaine (Fed) à Chicago, Austan Goolsbee, qui a affirmé que les membres de la Fed ne discutaient pas encore de baisses de taux pour l'instant.

Mercredi, le président de la Fed, Jerome Powell, avait pourtant dit le contraire.

Le marché obligataire était calme. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,96%, contre 3,91% vendredi, en clôture.

Côté actions, une fois n'est pas coutume, la place new-yorkaise était tractée par d'autres valeurs que les géants technologiques. Le S&P 500 accélérait ainsi davantage que le Nasdaq ou le Dow Jones.

Les valeurs pétrolières progressaient notamment, au diapason de l'or noir, sur fond de tensions en mer rouge, théâtre d'attaques de rebelles Houthis du Yémen et désormais évitée par nombre de transporteurs.

ExxonMobil (+2,06%), Chevron (+1,68%) et ConocoPhillips (+2,13%) évoluaient ainsi tous dans le vert.

Délaissés depuis le début du galop de Wall Street, fin octobre, les laboratoires pharmaceutiques se distinguaient aussi, à l'instar de Pfizer (+1,40%), Eli Lilly (+1,22%) ou Merck (+0,85%).

Egalement boudées jusqu'ici, quelques banques tiraient leur épingle du jeu, principalement JPMorgan Chase (+0,80%) et Citigroup (+0,51%).

"Il y a encore beaucoup de titres qui sont dans le rouge sur l'année", a souligné Mari Ogg, de Tower Bridge Advisors. "Beaucoup pour de bonnes raisons, mais certains se révèlent être de bonnes affaires."

L'aciériste US Steel bondissait (+25,96% à 49,54 dollars) après l'annonce d'un accord portant sur son rachat par le japonais Nippon Steel Corporation pour environ 14,1 milliards de dollars. Le cours de l'action se rapprochait du prix proposé par l'acquéreur, soit 55 dollars par titre.

Le concurrent américain d'US Steel, Nucor, première capitalisation mondiale du secteur, était recherché (+2,70%), de même que Steel Dynamics (+2,37%), Reliance Steel & Aluminum (+2,53%) ou Cleveland-Cliffs (+8,26%).

Le marché réagissait favorablement au renoncement de l'éditeur de logiciels Adobe (+1,57%) à acquérir la plateforme de design collaboratif Figma, plus de 15 mois après l'annonce de cette opération à 20 milliards de dollars.

Le groupe de San Jose (Californie) a estimé qu'il n'existait pas de "voie claire" pour répondre aux réserves des régulateurs de l'UE et du Royaume-Uni.

Southwest Airlines se repliait (-1,43%), lesté par une amende de 140 millions de dollars imposée par le ministère américain des Transports pour sa gestion de la période des fêtes 2022, qui avait vu l'annulation de 16.900 de ses vols.

La biotech Illumina gagnait 0,97% après avoir acté la prochaine cession du laboratoire de tests sanguins de dépistage du cancer Grail, là aussi pour cause d'obstacles réglementaires. En octobre, la Commission européenne avait exigé cette vente, par crainte de voir Illumina acquérir une position dominante.

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