Wall Street ouvre en hausse, la mauvaise surprise de la Fed digérée

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, le marché apparaissant avoir déjà digéré la mauvaise surprise de la veille, qui a vu le président de la banque centrale américaine (Fed) écarter l'hypothèse...

Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, le marché apparaissant avoir déjà digéré la mauvaise surprise de la veille, qui a vu le président de la banque centrale américaine (Fed) écarter l'hypothèse d'une première baisse de taux en mars.

Vers 15H05 GMT, le Dow Jones prenait 0,17%, l'indice Nasdaq s'appréciait de 0,76% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,45%.

Mercredi, le Nasdaq avait lâché 2,23% et le S&P 500, 1,61%, au terme d'une séance difficile, marquée par des résultats jugés mitigés de Microsoft, Alphabet et AMD, la veille, un chiffre de créations d'emplois décevant et, enfin, un message plus ferme qu'attendu de la Fed.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a estimé improbable qu'en mars, lors de la prochaine réunion de la Fed, les banquiers centraux aient suffisamment "confiance" dans la trajectoire de l'économie et de l'inflation pour abaisser les taux.

"Le marché actions semble prêt à un rebond", a commenté dans une note Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Les investisseurs s'inquiètent et vendent immédiatement après la (communication de la) Fed, et puis ils retrouvent leurs esprits et une semaine ou deux après, les actions sont en hausse", explique Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Après avoir connu des soubresauts, mercredi, le marché obligataire se stabilisait.

Le rendement des emprunts d'Etat à 2 ans, considérés comme le reflet des attentes en matière de politique monétaire, ressortait à 4,22%, contre 4,20% la veille.

"Le marché sait que les baisses de taux ne sont qu'une question de temps", selon Adam Sarhan. "Il y a eu une réaction négative hier, mais aujourd'hui, on se dit que même si la Fed ne baisse pas son taux en mars, elle le fera plus tard cette année."

Les nouvelles macroéconomiques du jour ont accrédité encore un peu plus le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie.

Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été plus nombreuses que prédit par les économistes.

Par ailleurs, le coût du travail n'a progressé qu'à un rythme annualisé de 0,5% au quatrième trimestre, soit moins que le 1,6% attendu, un élément positif dans la lutte contre l'inflation élevée.

A la cote, Amazon (+2,28%), Apple (+0,79%) et Meta étaient tous nettement dans le vert (+2,30%), pour débuter une journée qui sera ponctuée par la publication de leurs comptes trimestriels, après la clôture.

Le groupe industriel Honeywell était sanctionné (-4,38%) pour un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, pénalisé notamment par la stagnation de son activité de services aux infrastructures.

Le laboratoire Merck (+1,97%) a, lui, fait mieux que prévu au quatrième trimestre, malgré une perte conséquente de 1,2 milliard de dollars. Ses prévisions pour l'exercice en cours sont aussi au-dessus des projections des analystes.

Le croisiériste Royal Carribean cédait du terrain (-1,18%), bien qu'ayant fait mieux qu'attendu au quatrième trimestre. Le groupe s'est dit "très optimiste pour la demande et le contexte tarifaire en 2024".

Le spécialiste des tapis de course et vélos connectés Peloton calait (-18,35%) après avoir fait état d'une nouvelle perte au quatrième trimestre et publié des prévisions jugées très décevantes.

Qualcomm reculait (-4,67%) malgré des résultats plus solides qu'anticipé, le groupe ayant profité d'un début de rebond du marché des smartphones, le coeur de cible de ses puces électroniques. L'entreprise a néanmoins annoncé un objectif de résultat inférieur aux prévisions pour le trimestre en cours.

Le secteur des banques régionales inquiétait de nouveau, près d'un an après le début de la crise qui avait mis plusieurs établissements au tapis.

New York Community Bancorp lâchait 9,97%, après avoir déjà décroché de 38% la veille, suite à la publication d'une perte nette trimestrielle, mardi après Bourse.

Le rachat, en mars 2023, de sa concurrente Signature Bank, passée sous le contrôle des autorités américaines pour éviter la faillite, a fait basculer NYCB dans le groupe des banques ayant plus de 100 milliards de dollars d'actifs, ce qui entraîne des obligations prudentielles renforcées.

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