Wall Street hésite à l'ouverture d'une semaine chargée

La Bourse de New York évoluait mitigée lundi au début d'une semaine très chargée, entre une décision de la Fed, une salve de résultats dans le secteur de la tech...

Le parquet du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Le parquet du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York évoluait mitigée lundi au début d'une semaine très chargée, entre une décision de la Fed, une salve de résultats dans le secteur de la tech et un rapport sur l'emploi américain.

L'indice Dow Jones cédait 0,12%, le Nasdaq à forte coloration technologique, avançait de 0,52% et le S&P 500 gagnait 0,23% vers 14H20 GMT.

La semaine dernière, le marché avait poursuivi la rotation entamée depuis début juillet au détriment de la technologie. Le Nasdaq avait accusé une perte hebdomadaire de 2%, le S&P 500 avait reculé de 0,80% tandis que le Dow Jones avait gagné 0,80%.

"S'il y a une semaine qui prévaut dans la saison des résultats, c'est bien celle-ci", a résumé Patrick O'Hare de Briefing.com. 

"Cela veut dire que c'est une semaine chargée de nouvelles et données économiques qui vont faire bouger le marché", a ajouté l'analyste.

 Et de faire la liste des événements attendus à commencer par les résultats de quatre grands noms de la tech: Microsoft mardi (+0,36% à 14H10 GMT), Meta mercredi (+0,64%), Amazon (+0,64% également) et Apple jeudi (+0,01%).

A cela il faut ajouter les semi-conducteurs AMD (+1,04%) et Intel (-0,27%), sans compter les poids lourds du Dow Jones que sont Boeing (-0,72%) et Procter and Gamble (-0,20%).

Les investisseurs se préparent aussi à réagir à la décision de la réserve fédérale américaine (Fed) qui terminera mercredi une réunion monétaire.

 "Il n'y a actuellement que 4,1% de chances qu'elle réduise les taux dès maintenant", a commenté Art Hogan de B. Riley Wealth Management, se basant sur les calculs de CME Group.

Par contre, la prochaine réunion de la Fed le 18 septembre devrait voir, à 99,8% selon le marché, une réduction de ces taux d'intérêt au jour le jour qui gouvernent tous les autres coûts du crédit.

Ces taux sont au plus haut depuis 22 ans situés entre 5,25% et 5,50%.

Les investisseurs ont été encouragés vendredi par le cours de l'inflation aux Etats-Unis qui a continué à ralentir, selon l'indice PCE de juin.

Sur un an, l'inflation est revenue à 2,5% le mois dernier, contre 2,6% au mois de mai, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce.

Sur un mois, les prix ont progressé de 0,1%, après être restés stables le mois précédent.

"Il est évident que le processus de désinflation est en cours. (...) C'est une évolution majeure", a souligné Nathan Sheets, chef économiste de Citi, auprès de l'AFP.

Sur le marché obligataire, les taux à dix ans descendaient à 4,17%.

En fin de semaine, le marché va aussi guetter les chiffres officiels de l'emploi pour juillet. 

Les nouvelles embauches devraient ralentir un peu à 190.000 contre 206.000 et le taux de chômage rester à 4,1%, selon les prévisions de MarketWatch.

"Tous ces événements font partie du programme. Mais il va aussi falloir compter avec le cycle des nouvelles inattendues qui ont le potentiel de faire bouger les marchés", a commenté Patrick O'Hare alors que la campagne pour l'élection présidentielle américaine bat son plein et que l'escalade menace au Proche-Orient.

A la cote, l'action McDonald's grimpait de 2,80% même si les ventes de l'enseigne de restauration rapide a vu ses ventes reculer au deuxième trimestre, pour la première fois depuis la pandémie.

 Que ce soit aux Etats-Unis, en Chine, en France ou au Proche-Orient, les clients se sont moins pressés chez McDonald's qui souffre aussi d'un boycott dans certaines régions liés à la guerre à Gaza.

Le chiffre d'affaires a reculé de 8% à 6,49 milliards de dollars (-1% à données comparables) et son bénéfice net a plongé de 12% à 2,02 milliards de dollar.

Le titre 3M se réajustait (-1,15%) après son envolée vendredi (+16%) alors que le conglomérat a rehaussé sa prévision de bénéfice annuel.

Nasdaq

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