Wall Street commence la semaine en repli, les taux obligataires montent
La Bourse de New York a commencé la semaine en repli lundi, après des records, refroidie par une tension sur les taux obligataires et jugeant...
La Bourse de New York a commencé la semaine en repli lundi, après des records, refroidie par une tension sur les taux obligataires et jugeant d'une autre salve de résultats d'entreprises.
L'indice Dow Jones et le S&P 500 cédaient 0,58% et 0,28% respectivement vers 15H00 GMT, après des records vendredi à 38.654,42 points et 4.958,61 points.
Le Nasdaq, porté vendredi par une hausse extraordinaire de Meta (+20%), reculait de 0,38%.
Sur la semaine, le Dow Jones et le S&P 500 ont gagné 1,4% chacun et le Nasdaq a augmenté de 1%.
Dimanche Jerome Powell, président de la banque centrale américaine (Fed) a répété dans un entretien à l'émission "60 minutes" de CBS, qu'une baisse des taux n'était pas pour tout de suite.
Il a redit qu'il était "peu probable" que la Fed ait suffisamment "confiance" dans la baisse de l'inflation d'ici mars, date de la prochaine réunion, pour desserrer la politique monétaire.
Les derniers investisseurs qui croyaient encore à une baisse des taux de la Fed le mois prochain semblaient abandonner finalement cette position, ce qui faisait grimper les taux obligataires.
Ils n'étaient plus que 15% lundi à penser qu'une réduction du coût de l'argent est encore possible en mars contre 46% la semaine dernière et encore 20% vendredi, selon l'outil de mesure sur les marchés à terme de CME Group.
Les rendements des bons du Trésor à dix ans, qui évoluent en sens inverse du prix des obligations, grimpaient à 4,15% contre 4,02% à la dernière clôture.
"Le marché fait quelques pas en arrière ce matin alors que les investisseurs soupèsent l'amplification des valorisations, la tension des taux obligataire et le scepticisme naissant quant à la poursuite d'une tendance haussière pour le marché", a résumé Patrick O'Hare de Briefing.com.
Meta rendait presque 3% après être grimpé en flèche vendredi (+20,32% à 474,99 dollars) gonflant la capitalisation boursière du groupe de Mark Zuckerberg de plus de 200 milliards de dollars en une séance bons résultats pour Facebook, Instagram et Whatsapp.
Boeing piquait du nez (-2,33%), l'avionneur faisant face à de nouveaux problèmes avec ses 737 MAX. Cette fois-ci, son fournisseur lui a signalé un problème de conformité de fuselages de son modèle vedette qui devrait nécessiter une intervention sur une cinquantaine d'exemplaires non encore livrés.
Boeing traverse une mauvaise passe depuis plusieurs mois, avec plusieurs problèmes de production révélés sur le 737 qui ont déjà entraîné des retards de livraison.
La saison des résultats s'est poursuivie par ailleurs avec une nouvelle salve d'annonces.
L'action McDonald's était sanctionnée, perdant presque 3%, après des résultats contrastés au quatrième trimestre. Le chiffre d'affaires à l'international du géant de la restauration rapide ayant été affecté par la guerre au Proche-Orient après des appels au boycott.
Les ventes ont raté de peu les attentes des analystes, ressortant à 6,41 milliards de dollars quand le consensus tablait sur 6,45 milliards. Elles ont progressé de 8% sur un an.
Boeing et McDonald's font tous les deux partie du Dow Jones, ce qui pesait sur l'indice.
Le groupe de cosmétiques Estée Lauder était loué (+15%) après avoir annoncé la suppression de 3.000 postes après des résultats en repli pour la période d'octobre à décembre, en raison d'un recul des vents en Asie.
Caterpillar gagnait 3% --un sommet pour l'action du groupe d'engins de chantiers-- après des bénéfices meilleurs qu'attendu au quatrième trimestre et un chiffre d'affaires annuel en hausse de 13%.
Nasdaq
34HQ8D3