Wall Street célèbre le ralentissement de l'inflation

La Bourse de New York célébrait mardi l'inflation qui a ralenti à 3,2% en octobre sur un an aux Etats-Unis, les...

Le parquet du New York Stock Exchange © Jamie McCarthy
Le parquet du New York Stock Exchange © Jamie McCarthy

La Bourse de New York célébrait mardi l'inflation qui a ralenti à 3,2% en octobre sur un an aux Etats-Unis, les indices évoluant en nette hausse.

L'indice Dow Jones avançait de 1,16%, le Nasdaq, à dominante technologique, grimpait de 2,05% et le S&P 500 gagnait 1,59%, vers 14H55 GMT.

L'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis (CPI) a ralenti à 3,2% contre 3,7% sur un an octobre, mieux que prévu. Sur un mois, les prix n'ont pas bougé. 

Hors prix alimentaires et énergétiques toutefois, l'inflation s'apaise moins vite, s'affichant à +0,2% sur le mois et +4% sur un an.

Ces chiffres "tuent dans l'oeuf les dernières chances d'un relèvement des taux d'intérêts en décembre", a assuré Andrew Hunter de Capital Economics, évoquant la prochaine réunion monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

Craig Erlam, analyste pour Oanda, juge que "la Fed va être agréablement surprise". Les membres du Comité monétaire "vont se sentir plus relaxés sachant qu'ils vont dans la bonne direction", a ajouté l'analyste interrogé par l'AFP.

"L'inflation reste bien supérieure à l'objectif mais elle évolue dans la bonne direction", a commenté Rubeela Farooqi, économiste en chef.

"Nous pensons que ces données soutiennent l'idée d'une poursuite de la pause dans les hausses de taux de la Fed même si les décideurs veulent conserver un penchant restrictif vu que les prix augmentent encore", a ajouté l'analyste. 

Le spectre de la possibilité d'une ultime hausse des taux s'évaporant aux yeux du marché, le dollar dégringolait de 1,22% face à la devise européenne passant le seuil de 1,08 dollar pour un euro.

Quant aux rendements obligataires sur les bons à dix ans comme à deux ans, ils fondaient rapidement. Celui à dix ans tombait à 4,45% contre 4,63% la veille au plus bas depuis fin septembre. Celui à deux ans s'enfonçait à 4,84% contre 5,03% lundi.

Une détente du marché obligataire favorise généralement les actions.

Autre nouvelle favorable du côté de la politique budgétaire, le nouveau président de la Chambre des représentants Mike Johnson a indiqué mardi qu'une résolution temporaire évitant une fermeture des services fédéraux ("shutdown") pourrait être votée à la Chambre dès mardi.

Du côté des valeurs, l'enseigne de magasins de bricolage Home Depot gagnait 5,48% alors que le groupe a annoncé des ventes et des bénéfices en recul mais meilleurs que prévu.

"Nous avons constaté l'intérêt persistant des clients pour de petits projets et ressenti une pression pour certains gros budgets, dans certaines catégories" a indiqué Ted Decker, patron du groupe.

La totalité des onze secteurs du S&P marchaient dans le vert, en commençant par le secteur immobilier (+3,70%), celui qui a le plus souffert de la montée des taux d'intérêt depuis dix-huit mois.

Les produits de consommation (+2,87%) et les services d'utilité publique (+2,09%) tiraient également l'ensemble des secteurs.

Les constructeurs de véhicules électriques avaient le vent en poupe, notamment Tesla qui gagnait presque 5%, mais aussi ses plus petits concurrents comme Rivian (+4,42%) ou Lucid (+7,43%).

Microsoft atteignait un nouveau plus haut historique à 371,30 dollars (+1,25%).

L'action du fabricant de cartes graphiques et micro-processeurs, très prisé par le secteur de l'intelligence artificielle, s'approchait des 500 dollars, gagnait presque 2% à 496 dollars.

Nasdaq

343K9PA