Vitraux Max&Co : en formes et en lumières

Basée à Apilly, la société Vitraux Max&Co reprise en 2015 par Lucas et Patricia, poursuit son développement verre après verre. Le couple propose désormais des stages de formation.

Lucas Jouéo et Patricia Boonarang, gérants de Vitraux Max&Co depuis 2015. © Vitraux Max&Co
Lucas Jouéo et Patricia Boonarang, gérants de Vitraux Max&Co depuis 2015. © Vitraux Max&Co

Le vitrail est une composition formée de pièces de verres colorées et de dessins décoratifs. Cet objet d’art se retrouve principalement dans les églises, mais certains particuliers en possèdent chez eux. L’entreprise Vitraux Max&Co se charge de les restaurer, s’ils sont abîmés ou cassés, mais aussi d’en créer sur demande. «Avec mon compagnon Lucas, nous avons racheté Vitraux Max en 2015 qui existe depuis 1995 et nous avons ajouté &Co. Nous voulions maintenir cette activité historique», raconte Patricia Boonarang, cogérante de l'entreprise.

En formation en CAP Arts et techniques du verre, option vitrailliste, Lucas Jouéo a passé trois années en alternance au sein de l’entreprise. C’est à la fin de sa formation que l’opportunité de rachat s’est présentée. De son côté, Patricia Boonarang a tout appris de lui, en autodidacte, durant huit ans. Aujourd’hui, elle travaille la création de vitraux comme des fenêtres ou encore des plafonniers. Cela représente 40% de l’activité. Les 60% restants sont réalisés par son compagnon à la restauration.

Un travail méticuleux

Pour parvenir à de telles créations, les vitraillistes passent par de nombreuses étapes. De la dépose du vitrail qui doit être réparé en atelier à Apilly, à la pose finale. «Une fois à l’atelier, on met un calque et on frotte le plomb pour le voir apparaître sur notre calque» détaille Patricia Boonarang. Une fois cette étape réalisée, la professionnelle retire le plomb pour ne garder que les pièces de verre qui sont méticuleusement nettoyées à l’eau. «Si j’ai des pièces cassées, je recherche la même couleur ou ce qui s’en approche le plus possible puis je peins s’il y a des détails à repeindre» poursuit-elle en précisant bien que «sur la restauration, c’est un copier-coller, on respecte ce qui a été fait à l’époque».

Enfin, ils procèdent au montage, à la soudure et au masticage pour rendre la pièce robuste et imperméable aux éventuelles intempéries. «La durée de vie d’un vitrail, c’est 150 à 200 ans, il faut que notre travail soit fait correctement», insiste-t-elle.

153 participants pour 99 ateliers

Si le savoir-faire est précieux, les deux vitraillistes comptent bien le partager. Pour faire profiter les amateurs d’arts, la cogérante organise des stages par le biais de la plateforme Wecandoo. En un an, elle a réuni 153 participants pour 99 ateliers. «Ça a très bien pris. Avant on en proposait, mais on n’a jamais eu de demande, il nous manquait cette visibilité, constate Patricia Boonarang, avant d’ajouter. Les gens veulent redécouvrir les métiers de l’artisanat, ils veulent faire eux-mêmes».

L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris est également une cause selon la cogérante : «ça a, malheureusement, mis un coup de projecteur sur ces métiers, que les gens ne connaissaient pas avant». Via Wecandoo, Vitraux Max&Co proposent un atelier «initiation vitrail» au prix de 110 euros et un second «stage miroir» de 120 euros. Les deux sur une durée de quatre heures pour tous les âges.