Vitagora, 20 ans au service de la filière agroalimentaire
Pour fêter ses 20 ans, le pôle de compétitivité dédié à la filière agroalimentaire Vitagora s’est offert un nouveau président et un séjour au Japon pour promouvoir les entreprises du secteur pendant l’exposition universelle d’Osaka.

« Mon successeur est quelqu’un qui a envie d’avancer… » Pierre Guez passe la main. Le président sortant de Vitagora a officiellement passé le relais à Oisin Morrin. Cet irlandais vit depuis près de 30 ans en Bourgogne Franche-Comté et dirige Tippagral, spécialiste de la production fromagère. Il prend désormais la tête du pôle de compétitivité régional dédié à la filière agroalimentaire : « Je veux reprendre et embellir mais aussi faire grandir Vitagora autour de quatre thèmes : la technologie, l’environnement, le sociétal et l’international. »
Une envergure grandissante
Depuis ses débuts en 2005, Vitagora accompagne l’optimisation industrielle tant sur les problématiques de qualité que de performances de production. « Nous sommes un centre de ressources sur différentes problématiques » a précisé Christophe Breuillet, directeur de Vitagora avant de compléter : « Nous agissons aussi sur la croissance des entreprises par l’innovation pour se diversifier sur différents marchés et s’adapter aux attentes des consommateurs. »
Alors qu’ils n’étaient qu’une dizaine en 2005, désormais 680 membres actifs ont rejoint Vitagora, une taille critique pour peser sur le plan national et international. « 84 % des membres sont des entreprises et 60 % d’entre eux se situent en région. » Le pôle agit également pour l’attractivité économique en apportant du contenu et en travaillant avec des agences comme l’AER ou Dijon Bourgogne Invest. « C’est un moyen de faciliter l’implantation des entreprises et les aider dans leurs besoins en recrutement. »
Détour au Japon
A l’occasion de ses 20 ans, le pôle de compétitivité a annoncé qu’une délégation se rendrait à Osaka pour participer à l’exposition universelle 2025 à partir du 13 avril. « Vitagora est l’unique pôle partenaire du pavillon français pendant les six mois de l’évènement » a précisé Christophe Breuillet. Ce déplacement, d’un budget de 300 000 euros financé pour moitié par la Région et Dijon Métropole, et d’autre part par des sponsors, entreprises de la filière notamment, s’agrémentera de rendez-vous professionnels et d’occasions de faire découvrir les produits régionaux.
Plusieurs entreprises du territoire se rendront au Japon comme l’expert de la crème de cassis Lejay Lagoute pour qui le pays du soleil levant représente 40 % de son chiffre d’affaires. « C’est une porte d’entrée vers le reste de l’Asie. Après le Japon nous avons pu pénétrer Taiwan ou encore la Corée du Sud » a souligné Olivier Melis, directeur général. Les liens entre la Bourgogne Franche-Comté et le Japon se traduisent également par l’adhésion de Naro, l’équivalent de l’INRAE en France, à Vitagora.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert