Vélopale mise sur l'électrique

Créer un magasin de cycles, l’idée peut paraitre anachronique. Elle le serait sans la vogue récente des vélos électriques. Ce créneau est le cheval de bataille de Bruno Grécale, le fondateur de Vélopale.

M. Bruno Grécale dans son magasin, Vélopale.
M. Bruno Grécale dans son magasin, Vélopale.

 

Voici quatre ans, Bruno Grécale visite le salon du cycle et a une révélation : le négoce, alors naissant, des vélos électriques est plein de promesses. L’idée lui paraît tellement séduisante qu’il ouvre peu après un magasin de ce type à Boulogne-sur-Mer. Récemment, les conditions d’exploitation de ce commerce se sont trouvées modifiées. L’associé qu’il avait embarqué dans l’aventure a souhaité se retirer et le local s’est révélé trop exigu pour faire face au développement de l’entreprise. Face au nombre important de clients calaisiens qui faisaient le déplacement, M. Grécale se dit qu’il y a là une piste. Notre homme se dit «pas refroidi» par l’image offerte par la ville et la situation migratoire. Mieux : il estime que cette situation serait sans doute de nature à modérer les loyers. Bonne pioche : depuis le mois de juin, Vélopale a recentré ses activités dans un magasin de Calais-Nord qui présente une surface de 65 m².

Entre négoce et réparation. Bruno Grécale met en avant deux axes de développement lorsqu’il présente son entreprise : le négoce et la réparation. Pour ce qui est du négoce, il présente les quatre marques de vélos électriques qu’il diffuse : Raleigh, Lombardo, Emotion, ainsi que la française Néomouv. Quatre marques qui lui permettent de vendre toute la gamme, du modèle de base aux créations plus sophistiquées. La gamme de prix tourne autour de 1 500 € et 2 000 € pour pouvoir pédaler avec l’aide d’une batterie dont l’autonomie touche aux 100 km. Bruno Grécale fait aussi la promotion des trottinettes, autre moyen de locomotion urbain en vogue, qui va du petit modèle traditionnel jusqu’aux exemplaires à grandes roues qui font songer à des vélos sans selle ! Quant à la réparation, M. Grécale a embauché un mécanicien qui effectue le SAV et les travaux qu’on lui demande pour remettre sur les routes toutes sortes de cycles, y compris les vélos traditionnels. A une époque où les magasins de cycles de quartier ont quasiment tous disparus, l’idée est pertinente et le mécanicien ne chôme pas… Une idée qui a fait mouche bien au-delà du quartier de Calais-Nord : la zone de chalandise de Vélopale est «d’une trentaine de kilomètres à la ronde» selon son dirigeant. Un succès dont se réjouit M. Grécale qui, outre la satisfaction d’avoir créé l’emploi du mécanicien, a aussi celle «de s’occuper, de meubler sa retraite et d’y prendre du plaisir».    

 

Hervé Morcrette

Bruno Grécale dans son magasin Vélopale.