Vanter haut et fort les mérites des Hauts-de-France
Le Comité régional de tourisme des Hauts-de-France a lancé sa nouvelle stratégie de marketing territorial début décembre, à la Cité des congrès de Valenciennes. Sous la marque «Haut et Fort», le territoire compte vanter sa richesse, et attirer touristes et investisseurs.
Le Comité régional de tourisme des Hauts-de-France a lancé sa nouvelle stratégie de marketing territorial début décembre, à la Cité des congrès de Valenciennes. Sous la marque «Haut et Fort», le territoire compte vanter sa richesse et attirer touristes et investisseurs.
«Il faut qu’il y ait un avant et un après-séjour passé dans les Hauts-de-France.» Jean-Philippe Gold, directeur du Comité régional de tourisme (CRT) des Hauts-de-France, a résumé en ces mots l’objectif du lancement de la nouvelle marque «Haut et Fort», la nouvelle stratégie marketing du territoire. «Il ne faut pas imaginer que, parce que nous sommes au nord de la France, nous ne faisons pas partie d’une stratégie touristique ambitieuse», a prévenu d’emblée Frédéric Leturque, maire d’Arras et président du CRT. L’année précédente, il avait accueilli le Rendez-vous de l’attractivité dans sa ville, pour établir le portrait identitaire des Hauts-de-France. Cette année, la nouvelle édition, organisée à la Cité des congrès de Valenciennes, a servi à montrer concrètement comment vendre les atouts de la région. Des atouts aussi économiques qu’humains, comme l’a prouvé Philippe Vasseur, président de la mission Rev3, rappelant l’engagement du territoire dans la troisième révolution industrielle : «La Rev3, ce n’est pas que l’industrie. Toutes les forces sont convoquées : politiques, économiques, universitaires… C’est du collectif. On passe d’une chaîne décisionnaire verticale à l’horizontalité.» Cet écosystème a émergé dans les Hauts-de-France. Il est aujourd’hui envié par les Pays-Bas, le Luxembourg ou encore la Pologne.
«Nous sommes un espace de mieux-être»
Promouvoir un mode de vie
Avec la marque «Haut et Fort», la région veut surtout jouer la carte de la création d’émotions, un facteur que recherche tout bon touriste… et qui séduit tout bon investisseur. «Quand je vais passer un week-end de rêve en baie de Somme, la valeur de mes émotions est une valeur majeure», a témoigné Grégoire Senthiles, auteur du livre Vive la 3e révolution industrielle. Mais, pour que cette stratégie fonctionne, encore faut-il que les habitants de la région soient eux-mêmes ambassadeurs des Hauts-de-France. Une mission qui semble chose aisée pour Jean-Philippe Gold, directeur du Comité : «J’ai déjà remarqué que les gens d’ici avaient du mal à partager leur fierté envers leurs origines. Par contre, quand ils entendent parler en bien de leur territoire, les langues se délient. Il est temps de passer de l’humilité à la fierté féroce de notre appartenance.» Cette appartenance a pourtant bien du mal à se définir depuis la réunion du Nord – Pas-de-Calais et de la Picardie. «Même moi, je serai toujours picard», a avoué le président de Région, Xavier Bertrand, présent cet après-midi. À quoi Pierre-Yves Hurtevent, directeur de la communication de la Région Hauts-de-France, a répliqué : «La région s’est agrandie pour devenir plus diverse et plus puissante. On a envie de mieux vivre ensemble tout en se différenciant, et ça, c’est fort en termes d’attractivité.» Les Hauts-de-France font en effet preuve de diversité. Les littoraux de la Côte d’Opale et de la baie de Somme, les forêts de l’Oise… «le territoire reflète une immensité de la nature qui invite au repos, loin des métropoles et de la digitalisation. Nous sommes un espace de mieux-être», a revendiqué Jean-Philippe Gold. Dans son ode à la région, il a également mentionné les qualités d’accueil des habitants et des salariés. À ces acteurs économiques du quotidien, il reconnaît leur attachement à un héritage fort et leur capacité à le transcender, notamment en transformant d’anciennes friches et en faisant vivre l’industrie tout en se tournant vers les nouvelles technologies.
«Il est temps de passer de l’humilité à la fierté féroce de notre appartenance»
Toucher de nouveaux investisseurs
Bien que les touristes soient visés par cette campagne de promotion du territoire, la région espère surtout attirer de nouveaux étudiants et investisseurs. «Ici, on crée des talents. Nos habitants ont la valeur du travail, ils sont humbles et exigeants envers eux-mêmes», a-t-il vanté. Les Hauts-de-France forment des professionnels et veulent fidéliser les talents qu’ils forment. Les investisseurs ont donc intérêt à venir sur place pour en bénéficier. C’est ce qu’a fait Bart Gruyaert, cofondateur d’Altifort. Avec son accent flamand, il a raconté à l’audience le développement de son entreprise dans la région, notamment à Château-Thierry et Ham. «J’ai économiquement été aidé par la Région. Nos salariés sont formés et travailleurs», a-t-il mentionné parmi les raisons de son attachement au territoire. «Je considère les Hauts-de-France comme ma maison, et j’y vois évoluer mes enfants à l’avenir», a-t-il affirmé.