Vœux interconsulaires de Meurthe-et-Moselle : bonne année, quand même...

Des espoirs, des projets mais surtout beaucoup d’inquiétudes voire de l’incompréhension ! Le 12 janvier, François Pélissier, président de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle et ses homologues Jean-Paul Daul de la Chambre des métiers et de l’artisanat et Laurent Rouyer de la Chambre d’agriculture ont présenté leurs vœux aux acteurs économiques et politiques.

Les trois présidents des chambres consulaires de Meurthe-et-Moselle ont présenté leurs vœux aux acteurs économiques et politiques le 12 janvier à Nancy.
Les trois présidents des chambres consulaires de Meurthe-et-Moselle ont présenté leurs vœux aux acteurs économiques et politiques le 12 janvier à Nancy.

Pas facile l’exercice des vœux de début d’année vu le climat actuel ! Du côté des chambres consulaires, on a abattu la carte des espoirs, des projets mais ce sont surtout les inquiétudes qui ont résonnées le 12 janvier dernier à la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle à l’occasion des vœux interconsulaires aux acteurs économiques et politiques du département. Chacun leur tour, les trois présidents, François Pélissier pour la Chambre de commerce et d’industrie, Jean-Paul Daul de la Chambre des métiers et de l’artisanat et Laurent Rouyer de la Chambre d’agriculture ont énoncé quasiment les mêmes inquiétudes. Crise énergétique, inflation, vitesse des changements technologiques, climat social tendu étaient omniprésents. «La situation est compliquée, il y a des nuages noirs partout. La seule façon d’avancer, c’est de continuer à entreprendre», assure François Pélissier. Le président de la CCI pointe «la foudroyance» des changements technologiques, «l’incompréhension totale » face à la situation conjoncturelle.


Effondrement du modèle actuel

Il met en avant les paradoxes de taille aujourd’hui présents dans toutes les strates sociétales. «Les chefs d’entreprise n’ont plus le temps d’analyser. Les indicateurs macro-économiques ne sont plus adaptés. Nous allons connaître l’effondrement du modèle actuel. Il va devenir nécessaire d’évaluer la performance différemment que d’un point de vue uniquement financier.» Côté projet, «c’est notre futur campus de formation adjacent à notre aéropôle sur la rive droite de l’agglomération nancéienne. Il verra également l’émergence d’un projet photovoltaïque de 15 hectares et d’une station d’hydrogène.» Autre campus en vue celui de la Chambre des métiers sur le campus Artem, «indispensable pour préserver la formation de nos apprentis», assure Jean-Paul Daul. Pour l’Agriculture, Laurent Rouyer assure «que le grand projet du monde agricole, c’est le défi climatique avec la décarbonisation où les projets de méthanisation et de solaire prouvent la complémentarité de nos métiers.» Les trois présidents consulaires l'attestent : accompagner au plus près leurs ressortissants et surtout continuer à entreprendre «dans une approche plus spirituelle et de partage», comme l’affirme François Pélissier, demeurent les moteurs essentiels pour faire face à ce nouveau monde qui s’annonce.