Vœux de la CCI Littoral 2025 : entre projets et fausse taxe
La CCI Littoral a clôturé les vœux officiels du territoire le 27 janvier dernier en son siège. Devant une centaine de personnes, plusieurs orateurs ont défilé pour rappeler leurs actions et en annoncer d’autres pour une année préélectorale ou les incertitudes demeurent.
Ils étaient tous là. Du maire de la ville-centre au président du Conseil régional, édiles et acteurs économiques de premier plan s’étaient donné rendez-vous boulevard des alliés à Calais pour les vœux de la CCI Littoral, ce 27 janvier. Bousculant l’ordre établi, c’est Natacha Bouchart qui a commencé de manière ambitieuse : «Nous sommes dans un process au Virval (zone d’activité économique le long de l’A 16, ndlr) et au Courghain Est». Des aménagements sont-ils prévus ? Le maire de Calais n’en a pas dit plus.
«On a les terrains, les projets mais…»
Coté industrie, Natacha Bouchart s’est re-penché sur le site d’Umicore en s’appuyant sur la Région : «Xavier Bertrand nous accompagne. On a les terrains, les projets mais l’administration et la réglementation environnementale interrompent parfois les choses pendant plusieurs années. Il faut lever les réserves» a-t-elle pétitionné. À l’ouest, une autre zone d’activité est à aménager (17 hectares achetés par l’agglomération en 2010). Ailleurs, d’autres nouvelles : les Terrasses de Coquelles sont quasiment pleines et la zone d’activité de la Briquetterie, vieux serpent de mer, devrait être commercialisée dans le second semestre de l’année.
François Lavallée, président de la CCI et hôte des vœux, a rappelé qu’à la Briquetterie, «Cela durait depuis trois ou quatre ans». Il a néanmoins salué l’Etat «qui a mis les moyens sur notre territoire» et qui a annoncé «de gros projets dans la formation. La transformation du centre de formation de Boulogne-sur-Mer et la réalisation d’un nouveau centre à Gravelines pour 13 à 15 millions d’euros». Le président de la CCI Littoral a envoyé quelques messages à l’État comme sur la sidérurgie : «On a des problèmes avec l’Europe sur cette question. On subit la concurrence déloyale des Chinois et des Turcs».
«On a besoin, d’un grand port de plaisance»
Présent sur la Côte d’Opale pour un déplacement chez les pêcheurs, Xavier Bertrand, président de Région, s’est arrêté à Calais : «parce que c’est le Grand Littoral, le vrai facteur de développement des Hauts-de-France. Nous avons l’obligation de développer l’offre de transport en commun. (…) On a besoin, d’un grand port de plaisance ; ce n’est pas normal que ce soit Nieuwpoort» a-t-il plaidé sans s’engager. Il l‘a fait sur un sujet qui pourrait bien assombrir l’année 2025 pour les entreprises : une nouvelle taxe mobilité que les régions pourraient lever. «Si cela devrait arriver, la Région s’engage à ne pas lever l’impôt».
Pour Aletheia Press, Morgan Railane