Urbik : un nouveau regard sur la ville grâce à la réalité augmentée

Le projet Urbik porté par Frédéric Bonin est lauréat de la «Louvre-Lens Vallée». Il consiste à mettre en valeur le patrimoine et l’histoire d’une ville grâce aux nouvelles technologies intégrées à du mobilier urbain, tout en utilisant la réalité augmentée. Explications.

Frédéric Bonin et l’équipe qui travaille autour du projet Urbik ont imaginé un système de reconnaissance d’images, de manière à faire apparaître du contenu numérique sur des objets physiques.
Frédéric Bonin et l’équipe qui travaille autour du projet Urbik ont imaginé un système de reconnaissance d’images, de manière à faire apparaître du contenu numérique sur des objets physiques.
ACT'Presse

Frédéric Bonin et l’équipe qui travaille au projet Urbik ont imaginé un système de reconnaissance d’images, de manière à faire apparaître du contenu numérique sur des objets physiques.

Et si la réalité augmentée pouvait permettre de voir les choses autrement, de redécouvrir les villes, leur patrimoine et leur histoire en quelques clics sur une tablette… C’est l’idée de Frédéric Bonin, dirigeant de la société Axonne design. «J’ai créé la société il y a 18 ans. Nous faisons de la prestation de service pour les entreprises industrielles et du design urbain», explique-t-il.
Cette deuxième activité de design urbain est en place depuis 2008. Jusqu’à récemment, Axonne design concevait des poteaux de signalisation pour collectivités et structures de loisirs. «En région, nous avons travaillé pour la communauté urbaine de Dunkerque, pour le ValJoly.»
Dans cette petite entreprise de trois salariés, les deux activités cohabitent dorénavant et se développent en parallèle. Le design urbain a peu à peu pris de l’importance, mais ce n’est qu’en 2011 qu’il a réellement connu un nouvel essor. C’est de là qu’est né le projet Urbik.

Paris, Angoulême puis Lens. «Nous nous sommes interrogés sur les cahiers des charges voulant valoriser le patrimoine et qui n’aboutissaient qu’à l’implantation de panneaux de signalisation.» D’un côté, il y a toute une série d’objets durables implantés, identifiés, mais qui restent limités dans leur capacité à donner de l’information. «D’un autre côté, on trouve de nombreuses applications mobiles qui ne sont pas visibles.» Urbik est la solution mêlant mobilité, nouvelles technologies et mobilier urbain, au service de la valorisation du patrimoine et de la culture.
La réflexion a commencé en 2011, avec un appel d’offres sur le mobilier urbain intelligent lancé par la Ville de Paris. «Nous avons imaginé la valorisation d’œuvres digitales par l’intermédiaire de la réalité augmentée.»
Quelques mois plus tard, c’est la communauté d’agglomération d’Angoulême qui lançait un appel à projets pour la création d’un prototype de valorisation du patrimoine à partir des nouvelles technologies de l’image. «Nous avons fini dans les trois derniers. Même si notre projet n’a pas été retenu, nous avons bien avancé dans ce domaine encore très récent.»
Entre-temps, l’équipe de l’entreprise s’est renforcée avec deux étudiants de l’EPCI d’Arras, en charge du développement de la couche logiciel réalité augmentée : «Ils ont permis de faire de sérieuses avancées en termes de R&D.»
Aussi, lorsqu’en janvier dernier le Pôle numérique culturel (PNC) lance un appel à projets, Frédéric Bonin décide de mettre les moyens tant financiers qu’humains pour mener à bien les développements d’Urbik. «Nous avions des démos, mais rien de finalisé. Depuis janvier, nous avons réellement avancé et nous serons prêts dans quelques mois, avec un produit complet», précise le chef d’entreprise.
Si la Louvre-Lens Vallée permettrait de donner de la visibilité à Urbik, «deux projets régionaux doivent voir le jour début 2015» et d’autres développements, comme le tracking 3D, sont en cours.

Pour en savoir plus sur Urbik : http://vimeo.com/channels/769366
http://vimeo.com/54146170