Université d’automne réussie pour SOFIE

Les intervenants lors de la table ronde.
Les intervenants lors de la table ronde.
D.R.

Les intervenants lors de la table ronde.

“En quoi sommesnous un territoire de leaders ?” C’est à cette question que Saint-Omer Flandre interface d’entreprises (SOFIE), réseau économique fort de 300 ambassadeurs, a cherché à répondre, début novembre, au cours de son université d’automne. 

Cette dernière s’est déroulée dans les Flandres, à Hazebrouck plus précisément, et ce, pour la première fois depuis la fusion de SaintOmer développement et Flandre-Intérieure développement, deux agences de développement économique régionales. Cette fusion, qui a vu le jour en janvier 2016, a pour objectif de donner davantage de poids et de visibilité à ces deux entités qui, comme l’a rappelé en préambule Daniel Pecqueur, son président, repose notamment sur la volonté des élus politiques et économiques à voir plus grand. “Nous pesons davantage lorsqu’il s’agit de convaincre des entreprises de venir s’installer chez nous”, a d’ailleurs rappelé Daniel Pecqueur, en soulignant au passage la véritable pertinence d’avoir associé sur le plan économique ces deux territoires complémentaires “qui ont forgé leurs spécificités sur une histoire commune”, a insisté le fondateur de SOFIE.

“Nous n’avons pas peur d’y aller”. Cette université d’automne s’est déroulée en deux temps, avec tout d’abord les témoignages de quatre nouveaux ambassadeurs, Florent Ladeyn, chef étoilé de l’Auberge du Vert Mont à Boeschepe, Frédéric Vaucamps, créateur de la chaîne de pâtisserie Aux Merveilleux, Hervé Diers, PDG de la société Hedimag, spécialiste de la conception du véhicule-magasin, et Matthieu Lalliot, champion du monde de kayak-polo 2014 et actuel capitaine de l’équipe de Saint-Omer. Les quatre Flamands, qui ont tous fait parler d’eux ces derniers mois sur le plan national, mais aussi international, sont venus expliquer les raisons pour lesquelles ils ont rejoint SOFIE et surtout de quelle manière, à leur échelle, ils ont fait rayonner le territoire lors de leur récente actualité. A travers ces témoignages, les invités de la table ronde proposée juste après – Laurent Degroote, président de la CCI Grand-Lille et du CESER (Conseil économique, social et environnemental régional), Christian Delhomme, directeur départemental de la Banque de France, Bertrand Boddaert, président des sociétés Gelpass et Régnier, Christophe Cathelain, président de l’entreprise éponyme, Daniel Pecqueur, président de SOFIE – ont cherché à affiner leur réflexion et à répondre à la question lancée dans le cadre de cette université d’automne. “Quand on a des convictions, quand on a vraiment envie d’entreprendre, nous n’avons pas peur d’y aller”, a ainsi soutenu Christophe Cathelain, en s’appuyant sur son exemple personnel. “Notre région possède un long passé historique, que ce soit sur le plan industriel ou agricole, qui, quand la crise a frappé à sa porte, a su trouver une nouvelle dynamique, a-t-il poursuivi. Nous sommes passés d’une société traditionnelle à une société de services, notamment en logistique. Les anciennes friches ont été requalifiées et des industries sont venues s’installer parce qu’elles reconnaissent la qualité de notre maind’œuvre.”

“Quelle fierté d’avoir pu unir la Flandre et l’Audomarois !” “Position stratégique de SOFIE au cœur de l’Europe”, “capacité de remise en cause” et “sentiment d’appartenance des salariés à leur entreprise” sont les principaux éléments qui ont été avancés pour comprendre le dynamisme entrepreneurial sur le territoire. “Nous, chez Cathelain SA, a développé le chef d’entreprise, nous faisons de la visserieboulonnerie depuis 1904. Et si nous avons gardé ce savoir-faire, nous avons néanmoins su réadapter l’entreprise aux enjeux d’aujourd’hui en arrêtant de faire du volume et en créant des postes de logisticiens, d’acheteurs et de marketeurs. Nous n’étions que 50 il y a dix ans, nous sommes plus de 75 désormais, et cela, sans avoir renié nos origines.” “Dans entreprendre, il y a le mot entrepreneur, mais aussi prendre des risques, a rebondi Daniel Pecqueur, évoquant de surcroît l’humilité et la qualité des hommes attachés à leur métier. Quelle fierté d’avoir pu unir la Flandre et l’Audomarois, ce qui nous donne encore plus de richesses !”.