Unis et au travail

À droite Alain Mahieu, président Initiative Hauts-de-France et Luc Delebecque, vice-président de la coordination régionale Initiative Hauts-de-France.
À droite Alain Mahieu, président Initiative Hauts-de-France et Luc Delebecque, vice-président de la coordination régionale Initiative Hauts-de-France.
D.R.

À droite Alain Mahieu, président Initiative Hauts-de-France et Luc Delebecque, vice-président de la coordination régionale Initiative Hauts-de-France.

Samara, le site archéologique picard a été choisi par Initiative Hauts-de-France pour accueillir le premier séminaire des associations Initiative de la nouvelle grande Région. L’un des objectifs de cette réunion était de partager leurs méthodes de travail et de réfléchir aux évolutions dans l’entrepreneuriat. Trois questions à Alain Mahieu, président d’Initiative Hauts-de-France.
La Gazette. Comment se structure désormais le réseau Initiative Hauts-de-France?
Alain Mahieu. Initiative Hauts-de-France rassemble en son sein les 20 plateformes qui accompagnent chaque année la création et la reprise d’entreprises. Les 20 associations présentes à Samara sont dirigées par des bureaux composés de bénévoles expérimentés issus des milieux de l’entreprise et animées par des salariés qui placent le créateur et sa réussite au cœur de leur responsabilité professionnelle. Je dirais même que le porteur de projet et sa réussite sont notre obsession. Tout notre travail c’est d’être au service de la réussite de celles et ceux qui viennent nous voir. Par ailleurs, Initiative Hauts-de-France restera le partenaire reconnu par les structures politiques et techniques de la Région et des collectivités territoriales.
Avec cette régionalisation, sur quoi porteront vos actions?
Avec Luc Delebecque qui préside avec moi le dispositif, nous avons tenu à recevoir à Samara tous les élus et responsables associatifs du réseau régional pour une journée de réflexion sur les orientations 2016-2021 et la mise en place concrète de nouveaux services à hauteur des enjeux du territoire. Pour chaque créateur, il y aura toujours un interlocuteur Initiative à moins de trente minutes de chez lui. La proximité est en effet une de nos forces avec notre expertise en matière d’économie. Le numérique est également et sera plus que jamais une clé du développement. La croissance de l’entreprise naissante, le financement participatif, l’innovation ou encore le développement de l’esprit d’entreprendre sont des axes majeurs de nos travaux. Cette journée est aussi le moyen de créer le sentiment d’appartenance de nos équipes. Et nous sommes fiers d’annoncer qu’entre nordistes et picards il n’y a aucun problème et que nous allons tout mettre en oeuvre pour faire réussir cette belle région.
Cette fusion apporte aussi malgré tout son lot d’incertitudes ?
Certes, dans une région comme la nôtre il y a énormément de disparités au cœur même des départements, desstructures, etc. Mais notre inquiétude ne porte pas sur le marché mais sur nos financements et le manque de visibilité à ce sujet, surtout pour 2017. La loi NOTRe a confié un rôle important aux intercommunalités. À nous là encore de convaincre de notre importance économique. Rappelons qu’en 2016, 1 800 entreprises auront été accompagnées financièrement par l’attribution de prêts d’honneur. Cela aura engendré 5 000 créations d’emplois. Avec les prêts bancaires associés, ce sont ainsi 15 500 000 euros qui sont injectés dans l’économie régionale. Nos méthodes pour accompagner les créateurs permettent de pérenniser les entreprises à85% à 5 ans. Nous nous plaçonsdans un concept global de l’accompagnement avec l’humain et le respect de l’homme au cœur du dispositif.

Propos recueillis par Kaltoume DOUROURI