Une visibilité de plus en plus floue...
«Nous voulons nous relever, laissez-nous travailler !» Les entrepreneurs, du moins une partie, vont-ils de nouveau battre le pavé comme ils l’avaient fait à Nancy fin novembre place Charles III à l’appel de la CPME de Meurthe-et-Moselle.
C’est loin d’être impossible et c’est déjà programmé notamment par les professionnels des salles de sport. Ils annoncent une grande manifestation ce 12 janvier devant le ministère de l’Économie sous la bannière «Touche pas à ma salle», un mouvement engagé depuis plusieurs mois par les dirigeants d’établissements sportifs sur l’ensemble du territoire afin de demander une réévaluation des aides et une réouverture des salles grâce au port du masque. Après les annonces de Jean Castex, le Premier ministre, le 7 janvier dernier suite à un nouveau point sur la situation sanitaire toujours aussi inquiétante, le slogan pourrait être décuplé à foison. Restaurateurs, professionnels de la culture, des stations de ski, de l’événementiel, professionnels de la nuit et tous leurs sous-traitants directement impactés scandent la même chose. Jean Castex a bien tenté de donner un peu plus de visibilité en matière de réouverture mais le bout du tunnel apparaît s’éloigner de plus en plus. Une reprise de l’activité de ces secteurs pourrait avoir lieu début février. Un point de concertation est programmé pour le 20 janvier. La semaine qui débute devrait être (de nouveau) décisive car des mesures sanitaires plus drastiques pourraient être mises en place. Avec 15 000 contaminations par jour, un lit de réanimation sur deux occupé par un malade de la Covid-19, la situation sanitaire est loin d’être revenue à la normale. La crainte de la diffusion des nouvelles variantes de la Covid-19, l’une britannique et l’autre en provenance d’Afrique du Sud, noircissent un peu plus le tableau et appellent à la plus grande vigilance. La possibilité d’un troisième confinement n’est pas explicitement évoquée mais elle est loin d’être à exclure. «Reconfiner serait un coup de massue pour nos entrepreneurs», assurent la CPME et l’U2P de Meurthe-et-Moselle. Tout semble être fait pour l’éviter, verdict dans quelques jours...