Une structure intercommunale qui pèsera davantage sur le plan régional

Artois comm. et les communautés de communes Artois-Lys et Flandres-Lys fusionneront le 1er janvier 2017. Il résultera de ce mariage une communauté d’agglomération unique qui rayonnera sur 100 communes et à l’échelle de l’arrondissement de Béthune.

Le siège d’Artois comm devrait devenir le siège de la future communauté d’agglomération d’arrondissement.
Le siège d’Artois comm devrait devenir le siège de la future communauté d’agglomération d’arrondissement.
D.R.

Le siège d’Artois comm. devrait devenir le siège de la future communauté d’agglomération d’arrondissement.

Le paysage administratif se situe dans une phase de mutation. Récemment, les régions se sont regroupées, ainsi Nord, Pas-de-Calais et Picardie forment désormais les Hauts-de-France. Le paysage intercommunal suit le même chemin et l’heure est actuellement aux rapprochements. Récemment, Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, a annoncé la fusion des trois structures intercommunales de l’arrondissement de Béthune, à savoir Artois comm., la communauté de communes Artois-Flandres (secteur d’Isbergues et ses environs) et la communauté de communes Artois-Lys (secteur de Lillers et de ses environs). Créée à l’orée des années 2000, Artois comm. s’articule autour d’un pôle urbain bicéphale composé de Béthune et Bruay-la-Buissière. Ce territoire présente un visage double : d’une part, il est ainsi marqué par le passé minier sur sa frange bruaysienne et, d’autre part, il se caractérise par une forte empreinte rurale, puisque pas moins de 38 communes de son territoire sont peuplées de moins de 2 500 habitants. Les communautés Artois-Lys (21 communes) et Artois-Flandres (14 communes) sont peuplées respectivement  de 34 000 et 17 668 habitants. 

100 communes et 280 000 habitants. En 2014, une première fusion avait été opérée au 1er janvier 2014 entre la communauté de communes de Nœux et environs (6 communes et 17 000 habitants) et Artois comm. La prochaine évolution est programmée pour le 1er janvier 2017 et elle donnera naissance à une structure intercommunale qui regroupera 100 communes pour un poids démographique de 280 000 habitants. L’Etat accompagne et encourage ces assemblages. Cette communauté nouvelle et élargie doit permettre de peser davantage dans les discussions, pour obtenir notamment des financements régionaux pour divers projets d’aménagement et de développement. Qui dit fusion dit également harmonisation de la fiscalité, des différents services et compétences pour l’ensemble de ce bassin de vie. Globalement, les missions exercées sont identiques, l’intercommunalité gérant des questions aussi variées que le développement économique, l’environnement, l’urbanisme, le tourisme… On évoque également la création d’un CIAS (Centre intercommunal d’action sociale). A noter que ces trois entités avaient pris pour habitude de travailler ensemble, notamment autour du Schéma de cohérence territoriale.  La Communauté d’agglomération constituera un pas supplémentaire de cette coopération à plus large dimension. Celle-ci sera également intégrée dans les échanges et travaux lancés au niveau du ôle métropolitain de l’Artois qui réunit, outre Artois comm., les communautés d’agglomération de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin.