Conseil supérieur du notariat

Une présidente et un nouveau bureau pour 2022-2024

Le Conseil supérieur du notariat a procédé à l’élection de ses nouveaux représentants pour deux ans. Pour la première fois, c’est une femme, Sophie Sabot-Barcet, qui va assurer la présidence de cette institution centenaire.

Sophie Sabot-Barcet, au centre, entourée des membres du Bureau du Conseil supérieur du notariat. © Romuald Meigneux
Sophie Sabot-Barcet, au centre, entourée des membres du Bureau du Conseil supérieur du notariat. © Romuald Meigneux

Sophie Sabot-Barcet, notaire à Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire), a été élue présidente du Conseil supérieur du notariat (CSN), le 25 octobre dernier, pour un mandat de deux ans. Deuxième vice-présidente du CSN du 2018 à 2020, puis première vice-présidente de 2020 à 2022, c’est la première femme élue à la présidence de cette institution. Et ce, alors qu’aujourd’hui, 56% des notaires sont des femmes. «Le fait d’être la première femme, c’est important, et c’est peut-être ce qui m’a donné envie de poursuivre», a déclaré la nouvelle présidente, lors de la présentation à la presse des six notaires – trois femmes et trois hommes – qui composent le nouveau bureau du CSN à ses côtés. «Le fait qu’il n’y ait jamais eu de femme à la présidence m’obligeait un peu par rapport à mes consœurs et par rapport à toutes les femmes», a-t-elle ajouté. Renouvelée pour moitié, l’assemblée générale du CSN est composée de 36 hommes et de 36 femmes.
Notaire à Paris et ancien président de la chambre interdépartementale de Paris de 2018 à 2020, Bertrand Savouré, 58 ans, a été élu premier vice-président du CSN. Au sein du bureau, il sera en charge de l’économie de la profession (le budget et les finances), de la politique de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, «dont notre présidente a fait un axe majeur de son mandat», de la déontologie, «avec des règles nouvelles qu’il s’agit de faire appliquer», des instances et de leur transformation, et notamment «le rapprochement des instances locales avec le Conseil supérieur du notariat», des relations avec les think-tanks avec lesquels la profession a l’habitude de travailler. Et aussi, du suivi de la loi pour la Croissance et l’activité et «de la carte d’installation, avec les modifications qui sont encore à venir», a-t-il précisé.
A noter qu'Édouard Grimond, 47 ans, notaire à Lille, sera le nouveau porte-parole du bureau du CSN. Il est également chargé de la communication, de la médiation, du suivi de l’activité immobilière et des relations avec le ministère du Logement, et des relations avec certains ordres professionnels. 

Les grandes orientations du mandat

Au cours de ce mandat, la nouvelle présidente entend tout d’abord «renouveler en profondeur l’entreprise notariale» : «il faut la rendre plus solide», «rajeunir et rafraîchir son modèle social» et «refondre la relation client autour de la qualité du service», a déclaré Sophie Sabot-Barcet. Elle souhaite également «replacer l’office public face à sa responsabilité et à ses devoirs» dans la société : «nous sommes des gens et des offices responsables» et il faut que «le notariat dans son ensemble se dise responsable». Cela passe par «des offices socialement utiles et appréciés par nos concitoyens», «des offices dotés d’une démarche RSE», «des offices qui luttent sans cesse contre le blanchiment», et par un notariat «qui rend des comptes».