Immobilier d'entreprise : une nouvelle ère ?

Une nouvelle ère pour la sphère de l’immobilier d’entreprise ? Peut-être ! Des nouveaux modèles, c’est une quasi-certitude. Les périodes post-crise sanitaire avaient entraîné leurs lots de réflexions sur l’hybridation du travail avec cette fameuse alternance entre distanciel et présentiel, sur le travail nomade, sur la nécessité (ou non) pour certaines entreprises d’avoir encore à leur disposition des plateaux entiers de m² de bureaux.

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Immobilier d'entreprise : une nouvelle ère ?

Dans les grandes structures, ces plateaux sont toujours présents mais certains sont désespérément vides bon nombre de jours ouvrables. Un peu logique avec une moyenne de 1,7 jour de télétravail par semaine. Tout le monde l’a vécu, pendant la crise sanitaire, l’immobilier d’entreprise a laissé place au travail à domicile. Le télétravail a permis aux entreprises d’adopter de nouvelles stratégies, de maîtriser certains coûts. Ce qui était temporaire est devenu la norme. Cette nouvelle norme s’est rapidement traduite en marché. Les espaces de coworking ont fleuri un peu partout avec des modèles plus ou moins pertinents. Le flex-office connaît une popularité certaine s’il est additionné à un panel de services. 

D’après certaines études, 62 % des collaborateurs estiment que cette typologie d’espaces contribue au bien-être professionnel. Le coworking, dans son aspect purement marché et non pas dans son ADN de base de bureaux partagés dans une logique collective et de communauté, est souvent considéré comme une vision parisienne et de grandes villes. Les exemples (nombreux) présents dans la région tentent à démontrer le contraire. Reste que le gros du marché se fait toujours sur le secteur traditionnel. Un marché traditionnel en mutation au niveau de ses offres et d’une adaptation et d’une transformation d’approche de ses acteurs. Après deux années de rattrapage, le marché a subi un sérieux coup de frein. 

La région n’échappe pas à la règle. «Le marché est sous-tension d’une façon quasi permanente», assure une commercialisatrice. Une tension voire même une certaine forme de cristallisation du fait du manque, jugé pour certains, cruel d’offres neuves mises sur le marché. La fameuse maxime, l’offre crée la demande, demeure toujours un adage. Certaines l’attendent, d’autres la crée. Des programmes sortent avec des montages différents. «Le promoteur gagne de l’argent s’il prend des risques. Avant s’il n’y avait pas de commercialisation, il n’y avait pas de programme. Aujourd’hui, c’est l’immédiate disponibilité qui fait le marché», constate un professionnel du secteur. Bienvenue dans la nouvelle ère...

«Le flex-office affiche une certaine popularité mais le gros du marché se fait sur les secteurs traditionnels.