Une manière de rentabiliser ses déplacements…

Les grandes idées naissent parfois… dans les bouchons. En effet, Valentin Pruvost a vu émerger le concept Colifast dans le trafic de l’autoroute A1, il y a un peu plus d’un an. «En voyant tous ces véhicules, j’ai songé à une idée de business. Le principe se voulait simple : il s’agissait de mettre au point une application de type Blablacar, non pas pour transporter des gens mais des colis. Peu importe la taille du paquet, le prix est calculé en fonction du nombre de kilomètres à parcourir. L’objectif se veut multiple : on rend service, on fait un geste pour l’environnement et celui qui transporte le colis amortit ses frais de transport en gagnant un peu d’argent», explique-t-il. L’étudiant en alternance en licence de commerce passe beaucoup de temps sur la route entre Ramecourt  dans le Ternois, son lieu de travail situé à Tincques et son école localisée à Lille. Ces trajets l’ont donc inspiré.   

Il a parlé de son idée à son entourage qui l’a encouragé à concrétiser son projet. «Mon père est d’ailleurs devenu mon associé», précise-t-il. S’il existe des concurrents en matière de transport de colis, Colifast présente la particularité d’avoir développé son activité autour d’une application disponible actuellement sur iPhone (à terme, l’application sera disponible également sur Android, ndlr).

Un  credo : générer du flux. L’application Colifast a vu le jour en juillet 2016 et à ce jour elle a été téléchargée plus de 1 200 fois. Définie comme fluide et intuitif, l’outil Colifast a été conçu pour trouver des solutions logistiques en quelques clics. Des personnes recherchent un moyen de livrer un paquet et d’autres peuvent proposer leur contribution pour déposer des colis… Colifast est là pour faciliter la mise en relation entre ces deux catégories. Bien entendu, la société est garante du sérieux des utilisateurs qui proposent leurs services, comme le  confie Valentin Pruvost : «Lors de l’inscription, nous demandons des justificatifs pour éviter les problèmes.»  

Le plus compliqué pour Colifast réside aujourd’hui dans l’importance de se faire connaître. «Ces derniers mois et ceux à venir font figure de test. Nous devons poursuivre le développement et, bien entendu, passer la vitesse supérieure en matière de marketing. Pour exister, une appli de ce type doit générer du flux. Nous allons travailler sur ce point en priorité», insiste  Valentin Pruvost. L’initiative du jeune homme n’est pas passée inaperçue. Ainsi, le cluster EuraTechnologies est intéressé  par cette start-up ambitieuse. Valentin Pruvost a également été contacté par une grande entreprise qui souhaite lui réserver un espace dans l’un de ses incubateurs et accompagner Colifast dans son développement. Agé de tout juste 21 ans, Valentin Pruvost se sent bien dans le costume de chef d’entreprise. Dans quelques mois, il décrochera sa licence et il pourra consacrer tout son temps à la mise sur orbite de Colifast.