Une "Maison Jean-Pierre Elkabbach" au siège de France Télé

France Télévisions rendra hommage lundi, en présence du président Emmanuel Macron, à Jean-Pierre Elkabbach, son ancien patron décédé mardi dernier, en donnant son nom au bâtiment principal de son siège...

Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, le 21 octobre 2015 à Marseille © BORIS HORVAT
Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, le 21 octobre 2015 à Marseille © BORIS HORVAT

France Télévisions rendra hommage lundi, en présence du président Emmanuel Macron, à Jean-Pierre Elkabbach, son ancien patron décédé mardi dernier, en donnant son nom au bâtiment principal de son siège, a indiqué le groupe public.   

Sa PDG Delphine Ernotte "a décidé de baptiser le bâtiment principal du siège parisien", dans le 15e arrondissement, "Maison Jean-Pierre Elkabbach", selon un communiqué de France Télé diffusé jeudi.

Une cérémonie se tiendra lundi 9 octobre à 10H00, en la présence du chef de l'Etat, indique-t-on de même source.

Vétéran du journalisme politique et également ancien patron d'Europe 1, M. Elkabbach est décédé mardi à 86 ans, suscitant une pluie d'hommages de ses pairs et du monde politique. 

Emmanuel Macron a notamment salué un "monstre sacré du journalisme français", disparu "à la veille du 65e anniversaire de notre cinquième République, lui qui était toujours là, à chacune de ses grandes dates".

Après avoir été à la tête de l'information d'Antenne 2, M. Elkabbach a été PDG de France 2 et France 3 de 1993 à 1996. Il y avait favorisé l'ascension de nouveaux animateurs comme Jean-Luc Delarue, Arthur ou Nagui. 

Mais après la révélation des contrats de centaines de millions de francs attribués aux animateurs-producteurs stars de France 2, il avait été acculé à la démission en 1996.

Rappelant cette affaire, la CGT de France Télévisions a appelé à revenir sur la décision de donner son nom au bâtiment, qualifiée de "mascarade" alors que le siège du groupe devrait être "un bien public neutre". Outre "l'argent dilapidé", le syndicat regrette l'honneur fait par le groupe public à "une voix d’Europe 1 qui a fini chez Bolloré, une figure des médias privés".

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