Une innovation pour améliorer les dégustations de vin imaginée par un Côte-d’Orien
La dégustation prend une autre dimension avec l’aérateur de vin connecté imaginé par Nicolas Naigeon, originaire d’Aloxe-Corton. En aspirant l’air extérieur, l’innovation réduit la durée nécessaire d’aération sans altérer la qualité du breuvage.
Né dans une famille de vignerons à Aloxe-Corton, Nicolas Naigeon s’est appuyé sur son expérience et les techniques médicales acquises au début de sa vie professionnelle pour concevoir un outil dédié à la dégustation du vin. De 2017 à 2019, il a travaillé à la R&D pour imaginer un aérateur connecté et débuté la commercialisation de son produit en 2019. L’accessoire a pour objectif de supprimer l’étape de la carafe tout en améliorant la dégustation de vin que les consommateurs servent souvent sans l’aérer.
Plus vite et aussi bon
Dès l’ouverture de la bouteille, il suffit d’apposer l’aérateur Aveine sur le goulot et de scanner l’étiquette afin que l’application transmette la recommandation d’aération pour une dégustation optimale. Aveine précisera alors la durée d’aération nécessaire en carafe, comprise entre 1 et 24 heures, tandis que l’aérateur, connecté en Bluetooth, va s’appuyer sur cette donnée pour reproduire instantanément cette aération grâce à la micro-oxygénation.
« Il n’aère pas le contenu de la bouteille, mais chaque verre versé bénéficie de sa propre aération. Il peut reproduire jusqu’à 24 heures d’aération de façon immédiate » précise Amandine Richardot, responsable du marketing et de la communication chez Aveine. Cette innovation ne nécessite ni recharge ni pompe pour fonctionner et se contente d’aspirer l’air environnant pour l’expulser dans la bouteille de vin. « Certains vins ont besoin de plus d’aération que d’autres, c’est notamment le cas pour les plus jeunes, les vins natures qui ont reçus moins d’intrants ou encore les vins taniques que l’oxygène vient adoucir. »
Enrichir l’existant
L’application Aveine évolue constamment. Elle repose actuellement sur une base de données de 60 000 vins référencés, mais qui s’enrichit régulièrement. « Si l’étiquette n’est pas encore rentrée, le consommateur peut le faire en quelques minutes et l’algorithme va lui apporter les premières indications d’aération. Nos équipes viendront ensuite vérifier et valider les informations. »
Si les professionnels trouveront dans cet accessoire un allié utile de leur dégustation, l’entreprise compte également séduire les particuliers. « Notre clientèle réunit principalement des amateurs, entre 30 et 70 ans, qui veulent consommer correctement leur vin. Nous travaillons à ce qu’Aveine devienne un compagnon de dégustation en conseillant sur le choix des vins notamment. » Disponible en deux versions, l’aérateur est commercialisé à partir de 249 euros.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert