Une initiative pour trouver le bon chemin

Docteur en sciences de l’éducation, Jean-François Bayart a créé, il y a trois ans, une activité spécialisée dans l’orientation et l’accompagnement scolaires et professionnels. Il a perçu des besoins dans ce domaine. «Beaucoup de gamins ne se sentent pas à leur place d’un point de vue scolaire. Ils n’ont pas de véritable projet et, bien souvent, se retrouvent en situation d’échec. Moi-même, jeune, j’ai subi une telle situation. Je ne remets pas en cause le travail des CIO, ils ne disposent pas du temps nécessaire pour proposer un accompagnement approfondi. Enseignant depuis 25 ans, j’adore mon métier mais il me manquait une dimension, celle que j’exprime au travers de mon entreprise», souligne-t-il. Chaque sollicitation constitue un véritable challenge : il faut cerner la personnalité de l’interlocuteur et déterminer son profil afin de trouver dans quel domaine professionnel il s’épanouira. 

Jean-François Bayart utilise des référentiels socio-éducatifs clairement établis mais également des outils qu’il a lui-même imaginés.

Un des éléments essentiels de la méthodologie repose sur l’entretien, comme le confie l’intéressé : «Je discute avec le jeune pendant plus de deux heures. L’échange se déroule dans son cadre de travail et cet aspect est primordial car j’apprends énormément de choses sur sa façon de bosser, ses habitudes, et je peux mesurer la place de la vie scolaire dans ce cadre familial. Il doit jouer le jeu et se sentir en confiance, la réussite de l’exercice dépend de cela. A l’issue de cette entrevue, il reste l’ouvrage de déchiffrage de l’ensemble des données recueillies, à l’issue duquel je suis en mesure de suggérer des environnements professionnels dans lesquels la personne pourrait s’épanouir pleinement. Mon rôle consiste à déchiffrer des pistes professionnelles qui représenteront un projet de vie.» 

Aide personnalisée et approfondie. Fort d’une approche à la fois psychologique et sociologique, Jean-François Bayart construit son analyse et, à l’issue de celle-ci, il remet un rapport à la famille, libre à elle ensuite de suivre ou non ses conseils. «Je bouscule les représentations classiques. On entend souvent, enfant, qu’il faut être studieux pour décrocher un bon métier. Mais un bon métier reste un métier dans lequel on se sent bien», précise-t-il.  

S’il croise la route de nombreux lycéens ou d’élèves de 3^e, il relève que de plus en plus d’adultes font aussi appel à ses services. Bien souvent, ils veulent donner un tour nouveau à leur carrière mais ne savent pas toujours vers où se diriger, notamment en ces temps de crise.

Dans tous les cas, les aspirations des uns et des autres sont semblables, tous sont soucieux pour leur avenir et veulent exercer un métier qui les intéresse. Tous sont conscients que le travail conditionnera leur vie sociale.

Sa mission achevée, Jean-François Bayart garde le contact et suit l’évolution des gens qu’il a accompagnés à un moment clé de leur existence.