Une friche industrielle en attente de reconversion

La friche de 4,3 hectares à requalifier est entre les mains de l’Etablissement public foncier. Le dossier est, lui, mené par l’Intercommunalité.

Le site d’une filature puis d’un fabricant d’équipements en inox pour collectivités. A Sains-du-Nord, on dit plus simplement « la friche Stiona ».
Le site d’une filature puis d’un fabricant d’équipements en inox pour collectivités. A Sains-du-Nord, on dit plus simplement « la friche Stiona ».
La friche appartient maintenant à l’Établissement public foncier du Nord-Pas-de- Calais basé à Lille.

La friche appartient maintenant à l’Établissement public foncier du Nord-Pas-de- Calais basé à Lille.

La friche dont il s’agit se trouve à Sains-du-Nord, entre Avesnes-sur-Helpe et Fourmies, près de la gare de la commune, de la Maison du bocage (une des antennes de l’écomusée de l’Avesnois) et du lycée agricole Charles-Naveau. Le site Stiona représente 4,3 hectares de terrains et 4 800 m2 de bâtiments. Historiquement, une filature y avait laissé la place à une entreprise de fabrication d’équipements en inox pour cuisines de collectivités, jusqu’à une mise en liquidation judiciaire en 2007.

Aujourd’hui, le site industriel en friche a été acquis par l’Etablissement public foncier, chargé de négocier avec le liquidateur (la procédure a traîné en longueur), puis de traiter les lieux (dépollution, désamiantage…). L’EPF intervient, dans le cadre d’une convention, à la demande de la communauté de communes du Cœur de l’Avesnois.

Etudes en cours. Comme l’explique Camille Verhille, chargée de mission développement économique au sein de l’Intercommunalité, l’Etablissement public foncier a pour but de se rendre propriétaire du site avant d’accompagner le projet de requalification, qu’il soit finalement acheté par la communauté de communes ou par un tiers (un privé). “Pour l’instant, précise-t-elle, des études subventionnées, confiées à un cabinet, sont toujours en cours. Leurs résultats, qui comprend l’aspect financier également, décideront du scénario qui sera choisi. D’ici à la fin de l’année 2015, les élus devraient avoir à se prononcer sur les scénarios possibles.

Rien n’est donc défini, ni la future gestion, ni ce qui sera gardé ou démoli, ni le futur propriétaire, ni les coûts de ce projet…

Chambre de l’artisanat. Même si le traitement administratif a pris du temps, l’idée de créer à cet endroit un village d’artisans ou un site à vocation économique, indique-t-elle, date de plusieurs années. “Aujourd’hui, le projet entre dans un appel à projets lancé par le Conseil régional.

Précisons que le projet se rattache à un concept développé par la chambre des métiers de région Nord et s’inscrit effectivement dans un “Schéma régional du climat de l’air et de l’énergie” dans lequel il a réussi à trouver sa place pour espérer des financements. Ce SRCAE, qui relève d’un dispositif Etat/Région, a été approuvé par le préfet de région le 20 novembre 2012.

Des cellules. Si le projet est encore loin d’être ficelé, les cellules artisanales, dont le nombre n’est pas défini non plus, devraient être de 100 à 150 m2 chacune, ces surfaces correspondant aux besoins exprimés actuellement par les professionnels. Les activités accueillies seraient diverses et pourraient être des créations, des relocalisations ou des développements. Il y aurait aussi un showroom, bénéficiant d’une aide de la Région.

Le projet de village artisanal vise à reconvertir une friche (les terrains à vocation économique réutilisables sont rares), mais aussi à donner une visibilité et du service à des activités de petite taille. En 2016, on devrait en savoir plus.