Une convention pour gagner en visibilité
Le pôle BFCare fédère une partie des industriels de la santé de Bourgogne. Pour dynamiser les actions de ces professionnels, le pôle a signé une convention avec le Leem, l’organisation des professionnels du médicament pour gagner en visibilité et attirer de nouveaux talents.
La Bourgogne-Franche-Comté compte environ 300 entreprises évoluant dans le secteur de la santé. Parmi elles, une soixantaine ont adhéré au pôle BFCare qui rayonne principalement en Bourgogne. Les deux tiers des membres sont implantés sur le territoire de Dijon métropole. Ce cluster vise plusieurs objectifs comme l’explique Patrick Alexandre, président de l’association. « Outre le fait d’essayer de faire des affaires ensemble notamment en organisant un salon professionnel, nous partageons nos expériences et nous entraidons par l’intermédiaire d’ateliers thématiques sur la question réglementaire par exemple. »
Réunis, les industriels de la santé se sont également associés à différents partenaires pour mettre l’innovation au cœur de leurs échanges. Avec les acteurs académiques et des laboratoires, ils ont initié des collaborations qui ont, entre autres, donné naissance à Santenov. Avec l’université, le centre Leclerc et le CHU de Dijon, BFCare a contribué à créer un outil pour fédérer, incarner et renforcer la visibilité et l’attractivité de l’écosystème en santé de Dijon mais aussi favoriser l’émergence et le développement de produits et services innovants pour relever les défis en santé.
L’Emploi au cœur des préoccupations
L’une des autres missions du pôle BFCare porte sur l’emploi. « D’un côté, il y a des jeunes qui ne trouvent pas de travail, de l’autre, des entreprises qui n’arrivent pas à combler les postes vacants. Nous avons donc regroupé les acteurs locaux concernés pour agir sur les formations. » Avec la métropole, l’université, les acteurs de la formation continue ou encore les filières professionnelles, BFCare a participé à la création du Hub Emplois et Compétences des industries de santé début 2021.
« Le Leem mène plusieurs actions pour identifier les besoins des industriels de santé et dispose d’outils pour présenter nos métiers afin d’attirer les étudiants dans nos filières. » La convention signée le 13 octobre dernier entre les deux acteurs vise à échanger avec d’autres réseaux régionaux, donner plus de visibilité à la filière, favoriser son attractivité et à anticiper les métiers de demain. En ce sens, le pôle a réalisé un film destiné aux lycées et collèges. « C’est à nous de donner envie de faire ses métiers même si ça ne se faisait pas. »
Une filière pleine d’enjeux
La pénurie de main d’œuvre dont souffre les industriels de la santé s’applique à l’industrie plus généralement. « Ce sont les postes sans qualification jusqu’à bac + 3 pour lesquels nous rencontrons le plus de difficultés, les postes de technicien de maintenance notamment. » Pour Patrick Alexandre, une image négative du secteur reste l’une des raisons majeures de ces freins à l’embauche. Pourtant, la filière a besoin de talents pour poursuivre son développement et répondre aux défis actuels.
« L’Europe veut gagner en indépendance quant aux articles de santé, ça demande des investissements et des équipes. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert