Une boutique d'articles d'occasion pour loisirs créatifs
Pour son commerce, Marianne Deschodt a choisi de surfer sur la tendance upcycling, qui cartonne outre-Atlantique, d'où elle vient. Son créneau : un dépôt -vente dédié aux loisirs créatifs.
Le parcours de Marianne Deschodt n’est pas commun. Américaine, diplômée en sciences sociales, elle débarque en Picardie il y a neuf ans, devient assistante en langues, puis conseillère en séjours avant de rencontrer son mari et de le suivre à Dunkerque. Installée dans le Nord de la France, elle cherche un travail. “Mais je ne trouvais rien qui me correspondait, résume l’intéressée. Comme j’avais ce projet en tête depuis quelques années, je me suis dit que c’était maintenant où jamais.” Son idée : créer un magasin dédié à l’univers des loisirs créatifs d’occasion. Une fois le projet lancé, elle en peaufine les contours et sept mois plus tard, avec l’aide d’une campagne de financement participatif, sa petite boutique ouvre ses portes à Dunkerque.
Tout pour créer à moindre coût. Importé des Etats-Unis, le concept s’inspire d’un projet en open source, mis en ligne par la créatrice, et qui regroupe pas moins d’une trentaine de boutiques à travers le monde. “On s’inspire du concept de base, mais il n’y a pas deux boutiques identiques. Moi, par exemple, en plus de proposer du matériel d’occasion, j’ai rajouté la ‘créathèque’ qui permet d’emprunter du matériel, des livres et des magazines avec un système d’abonnement. Ça permet de tester du matériel avant de l’acheter, ou de ne pas acheter quelque chose qu’on n’utilisera qu’une fois, comme les tampons pour les faire-part de mariage.” En plus de la créathèque et d’un petit espace dédié aux enfants, Marianne Deschodt propose tout ce dont les créateurs ont besoin pour laisser libre court à leur imagination : perles, papiers, rubans, petits outils, autocollants… “Et tout ce qui peut être réutilisé pour de la création“, résume la gérante. Tout est soigneusement rangé par thème : scrapbooking, tricot et couture, fabrication de bijoux, décoration de table, art floral, etc. Pour démarrer, la gérante a constitué ses stocks grâce aux dons et aux trouvailles faites sur le Net ou en brocante. “Aujourd’hui, ce sont les clients qui vont faire le stock. Ils peuvent choisir de faire des dons ou de me vendre leurs produits contre un bon d’achat à valoir sur l’ensemble de la boutique. Je fixe le prrx selon l’état du produit, qui doit être propre et d’actualité, c’est-à-dire des années 2000 ou alors vintage, même s’il n’est pas complet. En général, je rachète autour de 25% du prix neuf, en espérant le vendre à 50%.” Dynamique, la jeune créatrice fait également vivre sa boutique au travers d’ateliers thématiques ouverts à tous, pour la Saint-Nicolas, Halloween, Noël, pour créer des cahiers de bonnes résolutions en masking-tape, fabriquer des emballages cadeaux écoresponsables, etc. Et elle ne compte pas s’arrêter là : “J’ai encore plein d’idées, mais pas assez de temps pour tout faire tout de suite“, conclut-elle avec un large sourire.