Une année de mouvement…
L’année écoulée aura vu les actions revendicatives des créateurs et chefs d’entreprises prendre les dénominations aux accents animaliers pour défendre leurs causes. Pour protester contre une pression fiscale toujours trop importante, des dysfonctionnements quant aux charges sociales et autres, des modifications législatives pouvant générer des difficultés quant à l’avenir de certaines branches. Derrière les slogans politiques volontaristes, la mise en chauffe difficile du Pacte de Responsabilité, la France demeure la championne des taxations d’entreprises. Mais l’herbe fiscale n’est pas forcément plus verte en Belgique, en Allemagne, en Espagne ou en Italie. De là à rêver des pratiques low cost des pays de l’Est, où les taux d’impôts sur les sociétés varient de 10 à 15 %. Ces derniers mois auront vu se mobiliser sur le pavé ou sur les réseaux sociaux, les Pigeons (entrepreneurs de high-tech), les Moutons (patrons de PME), les Abeilles (agents d’assurance), les Poussins (auto-entrepreneurs), les Dodos (gérants de voitures sans chauffeurs), les Cigognes (sages-femmes). Une liste non exhaustive, du mouvement national des avocats, des huissiers, des notaires à celui du monde patronal du 1er décembre dernier jusqu’aux professions dentaires ce 22 janvier. Ils sont nombreux les mécontents à ne pas avoir trouvé de nom étendard. Pour les mois à venir, difficile de lire dans la boule de cristal ou le marc de café. La météo économique ne prévoit pas de dissipation de la brume épaisse. Dès ces premiers jours de janvier, chacun se voit en dragon, en tigre, en chat, en singe, en cheval, en serpent…Pas étonnant, les pages de l’horoscope chinois ont toujours la côte. On se rassure comme on peut avant rapidement de sortir la tête des étoiles et de retomber les pieds sur terre. «Appliquez-vous en toute chose à garder le juste milieu». Dixit Confucius.