Conjoncture
Un placement sûr, un investissement en pointillés...
Une récente enquête analyse la perception des habitants du Nord-Est quant à l’immobilier et l’investissement locatif. Intéressant à resituer au cœur de la crise sanitaire, à défaut d'avoir une visibilité claire sur les mois à venir, dans ce domaine, comme dans d'autres.
Après une année rythmée par des périodes successives de confinement et couvre-feu, année où l’épargne des Français a atteint un niveau record, Masteos, start-up Proptech spécialisée dans l’investissement locatif clé en main, a dévoilé une étude réalisée en partenariat avec l’Institut Poll&Roll, sur la perception des résidents du Nord-Est quant à l’investissement locatif. Avec plus d’un bien immobilier sur quatre qui est aujourd’hui acheté en vue d’être loué, l’investissement locatif est considéré comme l’un des placements préférés des Français.
La crise n’impacte pas la confiance dans l’immobilier
En raison de la crise sanitaire qui perdure et du contexte actuel qui n’est pas toujours propice à l’investissement, les habitants du Nord-Est continuent d’épargner. Avec près de 70 % des sondés qui indiquent que la période n’est pas propice à l’investissement, les conséquences de la crise sanitaire et le taux de chômage des régions du Nord-Est ont un impact indéniable sur le fait qu’une partie de la population ne souhaite pas investir. Selon la Caisse des Dépôts, ce sont près de 200 milliards d’euros qui ont été épargnés par l’ensemble de la population en 2020, un montant record. Malgré ces chiffres, l'étude de Masteos, spécialiste de l'investissement locatif clé en main, révèle que 83 % des résidents dans les régions du Nord-Est souhaitent investir malgré la crise. Par ailleurs, ils sont 85 % à considérer que l’immobilier est un placement rentable, concret et sûr.
De jeunes investisseurs
C'est un fait : le contexte actuel et les fluctuations du marché de l’immobilier n’altèrent pas la confiance pour l’investissement. En effet, avec plus de la moitié des sondés qui souhaitent investir dans l’immobilier, cela montre que la pierre reste l’investissement le plus privilégié. Le désir de se constituer un patrimoine est la principale raison indiquée par près de la moitié de ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier locatif. Lequel arrive en 2e position (18 %), derrière l’immobilier en tant que résidence principale (23 %) et devant l’immobilier en tant que résidence secondaire (10 %). Au global, près de la moitié des habitants du Nord-Est a ont réalisé ou désire réaliser un investissement locatif, dont le rendement brut moyen est de 5,93 %. Avec 64 % de 25 à 34 ans qui veulent investir dans l’immobilier locatif, dont plus d’un tiers d’entre eux souhaitent le faire à Lille, ils représentent le profil type de l’investisseur locatif du Nord-Est pour 2021.
Des craintes toujours présentes liées à l’investissement locatif
Bien que près de la moitié des sondés du Nord-Est souhaitent investir, un certain nombre de freins à l’investissement locatif subsistent pour une partie d’entre eux, corrélés principalement au financement et à l’accompagnement dans leur projet. Ainsi, la crainte du prix d’éventuels travaux de rénovation (85 %), la crainte de ne pas être payé par ses locataires (84 %), la crainte du prix des travaux de rénovation (75 %) et la complexité des démarches (89 %) sont les principales raisons évoquées par ceux qui n’envisagent pas investir. Et pour plus de 2/3 des habitants du Nord-Est, le contexte sanitaire n’est pas une période propice à l’investissement. On observe chez les hommes et les femmes des régions du Nord-Est, que compte tenu du contexte actuel, c’est la crainte du manque de rentabilité du placement qui est indiquée comme frein principal à l’investissement.
Entre méconnaissance et incertitudes
Globalement, le manque de connaissances sur les différents types de placement est la raison principale relevée chez les sondés, aussi bien chez les hommes que chez les femmes qui ne souhaitent pas investir. En fonction de l’âge, les freins à l’investissement sont également différents pour les résidents des régions du Nord-Est : le manque de connaissances sur les différents types d’investissement pour les 50-55 ans (27 %), la crainte du manque de rentabilité pour les 35-49 ans (30 %) ou les démarches à effectuer pour commencer pour les 25-34 ans (23 %). Avec le manque de visibilité lié à la crise sanitaire et son impact, ils ont majoritairement la crainte que leur placement ne soit pas rentable et préfèrent ainsi épargner. Cela traduit également un manque de connaissances sur les rentabilités locatives des différentes régions et une certaine prudence quant à l’idée d’investir en dehors de la région où ils vivent.
Le financement, clé de la décision
Parmi les résidents du Nord-Est qui souhaitent investir dans le locatif, la question du financement est la crainte principale mentionnée par ceux qui souhaitent investir. En effet, plus de la moitié des sondés souhaitant investir indiquent le volet financier comme plus gros frein à l’investissement. Une nouvelle fois, cela révèle un manque de connaissances sur les différents moyens qui existent pour financer un projet d’investissement locatif en pensant à tort qu’un apport est nécessaire pour pouvoir investir. Plus concrètement, 82 % des sondés qui souhaitent investir dans le locatif ont un budget pouvant aller jusqu’à 200 000 €. Bien que le côté financier représente aujourd’hui un frein indéniable pour réaliser un investissement locatif, des acteurs de la Proptech tel que Masteos, accompagne notamment les investisseurs sur la partie relative au financement.
Un acte chronophage
Sur 100 investissements locatifs réalisés par Masteos, ce sont plus d’une vingtaine d’investisseurs qui n’avaient pas d’apport personnel pour réaliser leur projet d’investissement. En parallèle, plus de la moitié des habitants du Nord-Est qui ont la volonté d’investir trouvent que les démarches pour un investissement locatif sont trop compliquées et souhaiteraient être accompagnés dans ces démarches. Des raisons qui confirment le fait que l’investissement locatif est une véritable odyssée pour un futur acquéreur. Ce sont près de 250 heures qu’il faut compter pour l’acquisition d’un bien, impliquant de multiples intervenants et nécessitant la maîtrise de nombreuses expertises techniques.
«83 % des habitants du Nord-Est souhaitant investir dans le locatif disposent d'un budget allant jusqu'à 200 000 €.»