Un parc éolien inauguré dans l’Avesnois

Les éoliennes ont été construites sur des terres agricoles, entre Englefontaine et Louvignies-Quesnoy. Le parc, entré en service fin 2017, représente 11 MW mais aussi des ressources financières pour les collectivités et propriétaires.

Sur la plateforme de l’éolienne 1, pendant la cérémonie d’inauguration. (De g. à d.) Manuel Sieth, de la société allemande Talanx, spécialisée dans l'assurance et financeur ; Philippe Bleuze, 1er adjoint à la mairie d'Englefontaine ; Alain Michaux, maire de Louvignies-Quesnoy et Pierre Muller, directeur RP Global France.
Sur la plateforme de l’éolienne 1, pendant la cérémonie d’inauguration. (De g. à d.) Manuel Sieth, de la société allemande Talanx, spécialisée dans l'assurance et financeur ; Philippe Bleuze, 1er adjoint à la mairie d'Englefontaine ; Alain Michaux, maire de Louvignies-Quesnoy et Pierre Muller, directeur RP Global France.

La société lilloise RP Global France (filiale d’une société autrichienne) a inauguré, le 11 septembre, un nouveau parc éolien. Il est composé de cinq machines de 75 mètres de haut, équipées de pales d’un diamètre de 100 mètres. Elles ont été construites à Louvignies-Quesnoy pour trois d’entre elles et Englefontaine pour les deux autres, deux communes du parc naturel régional de l’Avesnois. Les cinq turbines ont chacune une puissance de 2,2 MW, soit 11 MW en tout. Cela représente la consommation annuelle de 6 500 foyers. Cette électricité est réinjectée dans le réseau d’EDF par le biais d’un raccordement situé à Le Quesnoy.

Un projet de longue haleine

Il a mis dix ans à aboutir. En aparté, Pierre Muller, directeur général de RP Global France (société qui fête ses dix ans cette année), a précisé qu’il avait fallu se plier à deux changements survenus dans la réglementation. Conséquence : un dossier à refaire deux fois et quatre ans de délais en plus. Autre complication administrative qui a débouché, dit-il, sur deux autres années de retard : des négociations menées avec Météo France du fait de la proximité d’un radar météo à Taisnières-en-Thiérache et d’une nouvelle réglementation imposant une distance d’au moins 20 km entre celui-ci et des éoliennes. À ces aléas administratifs, se sont ajoutés les délais habituels d’instruction des permis de construire et d’exploiter, les études, les délais de recours, les débats et consultations publiques à respecter… Le chantier proprement dit s’est étalé de mars à octobre 2017.

Ces cinq éoliennes, mises en service fin 2017, ont un intérêt financier, notamment pour les communes d’accueil et les propriétaires et/ou exploitants. Il a été dit que la communauté de communes du Pays de Mormal allait, par des reversements, faire bénéficier les deux communes de l’IFER (imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux). L’entreprise RP Global France, indique son directeur, a en outre versé 10 000 € par éolienne aux communes. Les cinq propriétaires, dont Englefontaine, vont en outre percevoir un loyer de 3 000 € par engin. Un montant qui est divisé par deux quand le propriétaire du terrain et l’exploitant agricole sont différents. L’investissement à amortir s’élève à 17 millions d’euros. Pour ce parc, une société filiale chargée de mener à bien le projet et de l’exploiter a été créée, une fois les permis obtenus. Le parc a été baptisé le Louveng, en référence aux deux communes d’implantation.