Un militaire français tué en Irak lors d'un "exercice opérationnel"

Un militaire français a été tué dimanche en Irak "lors d'un exercice opérationnel" alors qu'il participait à une mission d'instruction des forces armées...

Un soldat français participant à l'opération Chammal, dans le cadre de la coalition internationale Inherent Resolve contre le groupe Etat islamique, monte la garde devant un canon-obusier CAESAR, le 9 février 2019 près d'Al-Qaim, en Irak © Daphné BENOIT
Un soldat français participant à l'opération Chammal, dans le cadre de la coalition internationale Inherent Resolve contre le groupe Etat islamique, monte la garde devant un canon-obusier CAESAR, le 9 février 2019 près d'Al-Qaim, en Irak © Daphné BENOIT

Un militaire français a été tué dimanche en Irak "lors d'un exercice opérationnel" alors qu'il participait à une mission d'instruction des forces armées irakiennes, a annoncé lundi l'Elysée.

L'adjudant Nicolas Latourte, du 6e régiment du génie, "a perdu la vie dans l'accomplissement de sa mission", a déclaré sur X (anciennement Twitter) le président français Emmanuel Macron, soulignant que ce décès intervenait quelques jours après celui du sergent Baptiste Gauchot dans un accident de la circulation, également en Irak. 

"La Nation s'associe à la peine immense de leurs familles et frères d'armes des 19e et 6e régiments du génie", a ajouté le chef de l'Etat.

Le soldat participait à l'opération Chammal, le volet français de l'opération de la coalition internationale Inherent Resolve contre le groupe Etat islamique, créée en 2014.

"Il participait à une mission de formation de l'armée irakienne. Pour inlassablement, lutter contre le terrorisme", a souligné de son côté le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, dans un message sur X.

Il est mort "accidentellement lors d'un exercice conjoint avec les forces kurdes Peshmergas dans la région de Souleimaniyeh", au Kurdistan d'Irak, a affirmé à l'AFP un officier supérieur de l'armée irakienne, ajoutant que le coup serait parti alors qu'il "nettoyait son arme". Une version non confirmée par l'état-major des Armées françaises.

Un communiqué de ce dernier indique simplement que le militaire a été "mortellement blessé en marge d'un exercice d'entraînement au combat en zone urbaine", sans autre précision.

Son décès a été constaté dans un hôpital militaire d'Erbil (nord), où il avait été transféré en urgence. Il formait des soldats irakiens à la lutte contre les engins explosifs improvisés.

Plus aucune opération au sol n'est menée par la coalition depuis janvier 2022, précise par ailleurs le site du ministère. 

Quelque 600 soldats français y sont actuellement déployés. Des chasseurs Rafale participent à la mission depuis des bases aériennes au Levant et aux Emirats arabes unis, ou du porte-avions Charles-de-Gaulle, déployé à plusieurs reprises dans la région depuis 2015.

La mission se concentre sur le "soutien militaire aérien et maritime aux Forces de sécurité irakiennes (FSI)" ainsi que sur du conseil aux forces armées irakiennes. 

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, s'était rendu en Irak en juillet, y compris à Erbil. Selon l'état-major français, un programme de formation de bataillons irakiens doit commencer d'ici la fin de l'année, mobilisant "aux alentours d'une centaine de soldats français".

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