Un master cloud computing à l’Insset de Saint-Quentin
La rentrée de septembre est marquée par l’ouverture d’un master cloud computing et mobility à l’Insset de Saint- Quentin. Une première en France. Ce diplôme pourra se faire en formation initiale, en alternance ou en créant sa start-up. Cette formation devrait attirer des étudiants de l’Hexagone mais aussi de l’étranger.
Le cloud computing sera-t-il le nouveau moteur économique du Saint-Quentinois ? Manifestement oui. Après l’inauguration de l’incubateur Le Garage en décembre dernier, c’est au tour de l’Insset, antenne de l’université de Picardie Jules- Verne, d’ouvrir pour cette rentrée de septembre un master cloud computing & mobility. « Depuis 2001, nous développons des applications informatiques pour l’industrie. Avec l’avènement du cloud computing, nous passons à un autre niveau. Ce qui va nous permettre d’aller encore plus loin dans le développement d’applications pour l’entreprise sans la nécessité d’avoir un serveur, de rendre accessible ces outils sans l’achat de licences. Avec le cloud, les coûts de développement des applications diminuent », explique Harold Trannois, maître de conférences et responsable des formations web et informatique à l’Insset. De plus, ce master est né d’une demande de deux entreprises locales, Sylphéo et 4Planet. « Nous avons mis deux mois pour monter ce dossier. C’est un exploit car, en général, il faut environ deux ans pour créer un tel diplôme. Nous avons saisi toutes les opportunités, dont l’inauguration de l’incubateur, le soutien de Google et la venue de son PDG. Le ministère a habilité cette formation le 27 mars », se dit félicite Harold Trannois.
Etudier tout en créant sa boîte
L’objectif de ce nouveau master est d’accompagner cette (r)évolution au niveau des usages. Car, avec la crise économique, nombre d’entreprises ont recherché et recherchent encore les solutions et les outils pour diminuer les coûts de développement et d’exploitation des logiciels et licences. Ce master informatique se fera en formation initiale avec des projets tutorés ou en alternance de deux ans en contrat de professionnalisation. « De plus, ce master donne la possibilité aux étudiants de monter leur propre start-up tout en étudiant. C’est unique en France », précise Harold Trannois. Cette possibilité de créer sa boîte tout en suivant le master a pu se faire grâce au soutien de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin qui mettra à disposition l’incubateur et de Sylphéo et 4Planet. Une importance toute particulière est donnée dans ce master. « On forme les étudiants au développement de services sur le web et, de manière plus large, aux terminaux connectés au Net, cela englobe l’étude d’Android et de IOS », précise Harold Trannois.
Les enjeux du cloud
Ce master informatique s’adresse principalement aux titulaires d’une licence générale en informatique. Cependant, certains acquis, normalement dispensés dans ce type de formation, seront considérés comme essentiels et donc indispensables : technologies du web (HTML, CSS, JavaScript), programmation objet, langages PHP, bases de données et langage SQL, utilisation et administration Unix/Linux. Le futur diplômé possédera une culture globale sur tous les éléments constituant les problématiques du cloud computing. Il sera donc en capacité de comprendre les enjeux du cloud pour l’entreprise, d’élaborer un cahier des charges d’une informatique “dans les nuages”, de définir une stratégie de déploiement cloud, d’intégrer la mobilité dans les problématiques de développement, de conseiller l’entreprise sur les problèmes de sécurité et les aspects juridiques du cloud. Le titulaire de ce master aura vocation à être recruté sur différents profils de postes dont les besoins nécessitent des compétences en cloud computing et mobilité : ingénieur en développement, chef de projet, responsable service informatique, conseil/audit et architecte système d’information et formateur. L’Insset travaille aussi sur des projets pour la rentrée 2013 : ouverture d’une licence professionnelle e-commerce et licence professionnelle e-contenu. « L’objectif est d’avoir une offre complète sur les nouveaux métiers liés à l’informatique », conclut Harold Trannois.