Louvre-Lens Vallée
Un Livre blanc pour une culture durable dans les Hauts-de-France
Poser les bases d’une culture plus durable, telle est la vocation du Livre blanc présenté au Louvre Lens Vallée, en présence d’acteurs majeurs de la culture dans les Hauts-de-France.
En 2022, pour son Culturathon annuel, l’équipe du Louvre Lens Vallée réunissait un large panel d’étudiants et de professionnels de la Culture pour réfléchir ensemble et poser collectivement les bases d’une Culture plus durable en Hauts-de-France. De cette édition a émergé une foule d’idées concrètes et applicables à court, moyen et long terme par les structures régionales, rassemblées dans un Livre blanc.
Penser la culture de demain
Comment aller plus loin ? Comment intégrer les acteurs des secteurs culturel, numérique et touristique, les inciter à s’emparer de ces propositions et à s’engager davantage dans une démarche d’éco-transition ? C’est pour répondre à ces questions que l’équipe du Louvre Lens Vallée a voulu formaliser, en complément, une tribune signée le 8 décembre par le Louvre Lens, le Centre de Conservation du Louvre, le 9-9 bis, Autour du Louvre Lens, Arkéos Musée & parc archéologique, le Mainsquare festival, Musenor (association des professionnels des Musées des Hauts-de-France) et l’Opéra de Lille.
«C’est important pour avancer d’avoir une multiplicité de regards autour d’un objectif commun» a insisté Margherita Balzerani, directrice de Louvre Lens Vallée. «Un véritable acte d’engagement, qui marque aussi une volonté de faire réseau sur ce sujet crucial, de mutualiser les énergies pour avancer plus vite, plus efficacement et mobiliser sur le sujet de nouvelles forces vives du territoire.»
Administrateur général du Musée du Louvre, Rémi Maillard a affirmé qu'«il est naturel que nous soyons présent sur cette réflexion collective, sur ces thématiques environnementales et l’ensemble des sujets qui nous préoccupent». Quant à Virginie Labroche, directrice du 9.9 bis, elle présente le Livre Blanc comme «une avancée collective passionnante ! C’est intéressant d’avoir un regard commun sur le monde, sur ces questions d’éco-transition auxquelles nous sommes sensibles et essayons de répondre.»
Et Lou Ribeyron, cheffe de projets RSE du Main Square Festival, d’ajouter : «L’enjeu de l’éco-transition est pour nous d’autant plus grand que nous accueillons du monde ! C’est donc un engament que nous avons pris depuis longtemps et qui se fait d’autant plus facilement dans la coordination avec les acteurs du territoire. Et j’espère que nous irons encore plus loin, car il y a des choses à faire ensemble pour décarboner petit à petit la Culture.»
Valorisation des déchets et mobilité durable
Parmi les défis majeurs retenus dans le Livre Blanc, on peut citer la valorisation des déchets et le réemploi, ou encore la mobilité. Des thématiques sur lesquelles les acteurs présents déploient d’ors et déjà des mesures concrètes, à l’instar du Musée du Louvre, qui expérimente des actions de sensibilisation des visiteurs à la mobilité électrique et du 9.9 bis, qui met en place des solutions de mobilité collective lors des concerts. «La question du réemploi est au cœur de notre activité puisque nous valorisons les matériaux utilisés pour les scénographies» a ajouté Rémi Maillard. «Nous avons également investi dans un lave vaisselle pour bannir totalement la vaisselle jetable et nous avons également un projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du musée.»
Les organisateurs du Main Square Festival ont expliqué avoir, eux aussi, amorcé un processus de décarbonation. «Nous souhaitons renforcer la part d’énergie verte dans notre activité et allons toujours plus loin dans la question du réemploi» a ainsi expliqué Laura Jaud, coordinatrice de l’événement, «puisque nous ne jetons rien d’une année à l’autre, que ce soit le mobilier ou la vaisselle». La question des déplacements du public et de la sensibilisation au covoiturage est également un défi de taille pour les organisateurs du festival arrageois. Comme pour l’ensemble des acteurs de la Culture.
6 défis identifiés
- Sublimer de nouvelles expériences touristiques sur le territoire grâce à la démarche écoresponsable.
- Développer un tourisme écoresponsable grâce aux populations locales.
- «Gamifier»la réduction de l’empreinte carbone et sa mesure dans les structures culturelles.
- Identifier des ressources locales utiles aux acteurs culturels ; recycler les déchets et les transformer en ressources.
- Diffuser et accompagner les changements de mentalité.
- Mettre en place un projet artistique et culturel en lien avec la mobilité des publics et des œuvres.