Finance verte :
Un levier pour réussir la transition écologique
La transition énergétique et les risques liés au changement climatique figurent aujourd’hui parmi les préoccupations des entreprises de demain. En ce sens, les initiatives pour verdir la finance et l’économie s’accélèrent de plus en plus. Quel rôle pour les banques françaises ?
La Finance verte réunit l'ensemble des opérations financières qui contribuent à l’accélération de la transition énergétique et qui favorisent la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit donc pour les investisseurs de financer les projets et les entreprises qui ont des impacts positifs sur l’environnement et œuvrent pour une économie durable. Les obligations vertes et les fonds verts sont les principaux outils de cette nouvelle approche du financement des entreprises. D’ailleurs, ces liquidités vont servir à financer des projets contribuant à la transition écologique tels que les énergies renouvelables. Dans le but de soutenir l'économie durable, la finance verte privilégie les opérations financières qui prennent en compte des critères extra-financiers principalement liés à l’environnement. Ces critères regroupent l'analyse des impacts des activités des entreprises en matière d'émissions de carbone, de la protection de la biodiversité, et de gestion des déchets.
Les banques, acteurs majeurs de la finance verte
Les banques françaises sont entièrement mobilisées pour assurer à leurs clients l’accès aux services bancaires nécessaires à leur quotidien et pour soutenir l’économie. Aujourd’hui, elles affichent de fortes ambitions pour financer les énergies renouvelables et les activités vertes et durables. À fin 2021, les encours de financement des crédits verts et durables représentent plus de 100 Mds€, dont près de 30 Mds€ de nouveaux prêts accordés en 2021. Les banques françaises sont leaders concernant les émissions d’obligations vertes et durables. Pour 1 € investi dans la fossile, 4 € qui sont investis dans les énergies renouvelables et les activités vertes et durables. En outre, les banques françaises continuent de développer une offre de solutions innovantes pour tous les projets verts de leurs clients ainsi que des produits d’épargne verts. Ils accompagnent leurs clients dans le désengagement des énergies polluantes et dans l’accélération du renouvelable. Cette large gamme de solutions permet à ces établissements financiers d’être présents sur tous les types de projets. «La BCE a estimé entre 330 et 350 milliards d’euros par an, pendant 10 ans, le coût de la transition écologique. Les banques peuvent accompagner la transition énergétique, mais ne peuvent pas être les seules à le faire. Aucun acteur unique ne peut le faire seul. Notre effort doit être collectif», précise Laurent Mignon, président du Directoire de Wendel dans un communiqué de la FBF. En conclusion, choisir la finance verte est devenu une nécessité afin d’accélérer la transition énergétique.
Intégrer les dimensions environnementales dans la finance
Il est incontournable pour l’entreprise de demain de mettre en place une stratégie de finance verte. En intégrant l’élément de finance verte dans son business model, l’entreprise franchit un premier pas vers la durabilité. Il constitue également une opportunité de concilier rentabilité et impact social et environnemental. Dans le cadre de sa stratégie de finance verte, l’entreprise du futur doit également privilégier les investissements et les crédits vers la finance verte plutôt que de placer l’argent dans des projets qui ne tiennent pas en compte l’aspect environnemental et social. Il existe différents indicateurs pour mesurer les impacts environnementaux des projets financés. On citera notamment l’empreinte carbone, la part verte, l’alignement 2°C, et la NEC™. Cette dernière est une mesure avancée de l’alignement stratégique d’une activité économique avec la transition énergétique et écologique (TEE).