Un gros dossier industriel

200 à 250 emplois à l’horizon 2022, mais 50 premiers fin 2018. L'implantation, résultat d’une relocalisation, a donné un élan d’attractivité au parc d’activités de Sars-et Rosières, tant auprès des entreprises que des chercheurs d’emploi.

Une vue virtuelle du projet. Document fourni par l'entreprise.
Une vue virtuelle du projet. Document fourni par l'entreprise.

Le chantier, jeudi 19 octobre lors d’une visite d’élus et d’institutionnels, organisée par la communauté de communes de la Porte du Hainaut.

Une vue virtuelle du projet. Document fourni par l’entreprise.

À la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, l’implantation de cette «co-entreprise»nommée Airfoils Advanced Solutions est le résultat d’un accord entre Safran Aircraft Engines (associée à 51%) et Air France Industries/KLM Engineering et Maintenance. 200 à 250 emplois sont annoncés. Selon la CAPH, cette arrivée aurait suscité d’autres demandes d’installation dans le parc d’activités de Sars-et-Rosières, à Rosult, en bordure de l’A23, ainsi que des candidatures individuelles pour un emploi. Un effet locomotive même s’il s’agit d’avions… L’unité viendra, en outre, compléter un territoire où ferroviaire et automobile sont déjà bien représentés.

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Un projet industriel inédit

Selon Thomas Grosclaude, chef de projet et futur directeur, le site du Hainaut a été préféré à d’autres (la Vendée notamment) en raison de sa situation géographique entre Paris et Amsterdam, d’où viennent l’essentiel des pièces à traiter. Au passage, il souligne l’originalité de la société : «Ce ne sera pas le copier-coller d’une entreprise existante.» La communication officielle précise que «ce projet permet la relocalisation d’une activité jusqu’ici sous-traitée en Asie». Lors du dernier salon Made in Hainaut à Wallers-Arenberg, M. Grosclaude avait précisé : «Le groupe Air France KLM est numéro deux mondial de la maintenance aéronautique multiproduit.» Quant à l’entité Safran Aircraft Engines, elle conçoit et produit des moteurs d’avion dont elle assure également la maintenance. D’où ce projet industriel commun.

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Objectif fin 2018

Où en est le dossier ? Sur place, l’ossature du bâtiment est sortie de terre. Édifié sur un terrain de 13 000 m, il fera 5 000 met comprendra une partie bureaux et tertiaire ainsi qu’un bâtiment industriel de 60 m sur 60 m. Les coûts annoncés sont de 6 millions d’euros pour le terrain et le bâtiment, et 16 millions d’euros pour l’investissement industriel. Le planning officiel est le suivant : réception des travaux début avril 2018, avec, dans la foulée, l’installation de l’outil industriel sur le site. Les audits et l’obtentions des agréments nécessaires devraient être effectués au second semestre 2018. Le démarrage pourrait être réalisé fin 2018 ou au 1er janvier 2019.

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Réparation de pièces de turboréacteurs

L’activité de l’entreprise Airfoils Advanced Solutions consiste à réparer des aubages, pièces essentielles entrant dans la fabrication des turboréacteurs des avions. Elles se situent dans les compresseurs des moteurs. Le traitement de 200 000 aubes de compresseurs est également annoncé. Par ailleurs, M. Grosclaude précise que les deux tiers des interventions de Safran se font sur des moteurs de Boeing et que les clients finaux sont les compagnies aériennes et non les avionneurs. Très sensible et contrôlée – d’où une communication rare et prudente –,  l’activité relèvera non pas de la production ou de la fabrication, mais de la vérification, de l’inspection, du nettoyage et de la réparation.

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200 à 250 emplois en 2022 ?

Selon un communiqué, les 200 emplois (peut-être même 250) ne seront pas atteints au démarrage fin 2018/début 2019. Il y aura plusieurs vagues d’embauches. Le site commencerait avec 50 personnes pour lesquelles recrutements et formations sont en partie engagés, en lien notamment avec l’agence Pôle emploi de Saint-Amand-les-Eaux. L’effectif total annoncé serait atteint en 2022.

 

Phrase en gros et entre guillemets : 

«Ce projet permet la relocalisation d’une activité jusque-là sous-traitée en Asie»