Un Grenelle du commerce et de l'artisanat

Saint-Omer est une ville «commerçante». Son marché de la place Foch avec ses beaux légumes, ses rues étroites et bien achalandées la situe dans la moyenne haute des villes de la région en terme d’équipements commerciaux : on y compte 10 commerces pour 1 000 habitants contre 4 à Hazebrouck, 7 à Béthune ou encore 2 à Halluin… La CCI Grand Lille en a donc une «impression générale plutôt positive» et cherche, avec les collectivités du territoire à accroître le pouvoir d’attraction qui peut s’appuyer sur le centre historique et l’offre culturelle (en particulier grâce à la présence d’un cinéma). L’étude sur l’armature commerciale de la ville qu’a présentée la CCI Grand Lille montre des atouts et des pistes de développement en friche. Le triangle des places est au cœur de la réflexion des édiles locaux et consulaires : places Foch, Hugo et Bonhomme donnent à voir un centre historique de tout premier ordre qui doivent pouvoir attirer encore.

Des efforts à conforter et des projets à venir. L’étude dévoile un ratio Cellule vides/Cellules pleines de 10%, voisin d’Arras, d’Halluin ou de Béthune. Mais largement au-dessus de Bailleul (à peine 3%). L’étude dit voir des perspectives dans le domaine de l’équipement de la maison, des loisirs et de la culture. S’il prend acte de la rénovation de la rue de Dunkerque – qualifiée de «locomotive» – le document pointe des efforts à conforter dans les rues Clouterie, Martel et de Calais. La ville et l’agglomération peuvent bénéficier de l’arrivée d’équipements lancés au cours du précédent mandat : le complexe aquatique et de spectacle Sceneo et la maison du Marais. Plus encore, la rénovation du pôle Gare –où passent près d’un million de personne par an – doit permettre de densifier avec du logement… et du commerce : «D’autres activités y seront implantées comme une crèche et un parking. Nous devons nous appuyer sur cette gare-cathédrale», a déclaré François Decoster, nouveau maire de Saint-Omer et président de la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer (CASO). D’autre part, l’ex-candidat aura probablement à cœur de remplir sa promesse électorale de créer l’office municipal du commerce. «Nous n’avons pas d’a priori, pas de préjugés. Nous voulons faire du territoire une marque avec des animations populaires dignes d’un bassin de 70 000 habitants». CQFD.