Un fonds de solidarité pour les entreprises de Picardie Verte
La Communauté de communes de la Picardie Verte vient de mettre en place un fonds de solidarité pour ses entreprises de moins de cinq salariés. Pour contribuer à l’effort commun.
C’est vrai, les intercommunalités n’ont pas la compétence économique, détenue par la Région. Mais pour les élus de Picardie Verte, leur présidente Fabienne Cuvelier en tête, il n’était pas question de rester sans rien faire à l’annonce de ce second confinement, désastreux pour les entreprises et commerces locaux. « Nous n’avons rien pu faire au printemps, nous n’étions pas encore élus ! Pour ce deuxième coup d’arrêt de l’activité économique, nous avons conventionné avec la Région pour pouvoir soutenir nos entreprises », explique le vice-président en charge de l’économie et des finances Philippe Smessaert. « Nous faisons en fonction de nos moyens. Même si les montants ne sont pas énormes, ils s’ajoutent à d’autres dispositifs pour aider les entreprises à se maintenir à flots, reconnaît-il. Une subvention entre 1 000 et 5 000 euros, c’est tout de même bienvenu, cela peut permettre de payer un loyer et psychologiquement c’est important, cela montre à nos entrepreneurs qu’ils sont soutenus. »
97% de TPE
D’après une étude réalisée par l’intercommunalité en 2018, 97% des 2 300 entreprises présentes sur le territoire comptent moins de dix salariés, 73% n’en ont aucun, contre 66% au niveau national. Ce sont ces très petites entreprises que la Communauté de communes de la Picardie Verte a choisi de soutenir, à l’exclusion des autoentrepreneurs, « qui supportent moins de charges », selon le vice-président.
Pour bénéficier de ce fonds de solidarité, les travailleurs indépendants et les entreprises de cinq salariés ou moins doivent exercer sur le territoire et avoir un chiffre d’affaires annuel inférieur à 500 000 euros HT. Ils doivent en outre avoir obtenu le Fonds de solidarité de l’État, c’est-à-dire avoir fait l’objet d’une fermeture administrative ou avoir subi une perte d’au moins la moitié de leur chiffre d’affaires. Les maires des 88 communes ont été mis à contribution pour faire connaître les entreprises susceptibles d’être éligibles, « car nous n’obtenons aucune information sur les entreprises en difficulté de la part des services de l’État », regrette Philippe Smessaert.
Les dossiers de demande, volontairement conçus pour être le plus simples possible, seront examinés par une commission constituée de six élus, parmi lesquels la présidente et le vice-président. Elle se réunira mi-décembre pour attribuer les aides dans la limite d’une enveloppe budgétaire de 30 000 euros, qui pourra être augmentée en fonction des besoins. « C’est notre rôle d’élus de soutenir l’activité économique, pour maintenir l’emploi et le pouvoir d’achat de nos administrés, ainsi que l’attractivité du territoire avec des commerces et des services sur place », conclut Philippe Smessaert.