«Un espace de dialogue et de travail en commun»

De gauche à droite, les signataires de la déclaration d’intention sur le comité du Détroit représentant : Sylvie Abadens, Département du Nord, vice-présidente aux relations internationales et européennes, Bruno Ficheux, Département du Nord, vice-président à l’innovation, Jeanine Hoffius, Province de Zélande, responsable de mission innovation économique et stimulation européenne, Jean de Béthune, Province de Flandre Occidentale, député provincial pour l’économie, au logement, à l’enseignement supérieur, aux relations extérieures, au budget et au développement territorial, Mike Whiting, Comté du Kent, membre du cabinet pour le développement économique, Mireille Hingrez-Céréda, Département du Pas-de-Calais, vice-présidente aux enjeux maritimes et métropolitains du littoral et à la politique de la ville, et Jean-Claude Leroy.
De gauche à droite, les signataires de la déclaration d’intention sur le comité du Détroit représentant : Sylvie Abadens, Département du Nord, vice-présidente aux relations internationales et européennes, Bruno Ficheux, Département du Nord, vice-président à l’innovation, Jeanine Hoffius, Province de Zélande, responsable de mission innovation économique et stimulation européenne, Jean de Béthune, Province de Flandre Occidentale, député provincial pour l’économie, au logement, à l’enseignement supérieur, aux relations extérieures, au budget et au développement territorial, Mike Whiting, Comté du Kent, membre du cabinet pour le développement économique, Mireille Hingrez-Céréda, Département du Pas-de-Calais, vice-présidente aux enjeux maritimes et métropolitains du littoral et à la politique de la ville, et Jean-Claude Leroy.

À l’initiative, il y a moins d’un an, du Département du Pas-de-Calais et du Comté du Kent, et avec l’appui de l’ambassade du Royaume-Uni à Paris, le Département du Nord, les provinces de Flandre-Occidentale et de Zélande ont décidé de travailler conjointement sur un nouveau mode de coopération multilatéral : le Comité du Détroit.
Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne présente, compte tenu de la proximité géographique, une importance particulière pour ces territoires. La nouvelle relation que va entretenir le Royaume-Uni avec l’Union européenne invite à conforter et intensifier les pratiques de la coopération transfrontalière déjà établie.

Aussi, une conférence de lancement du Comité du Détroit a réuni, le 5 février à Arras, quelques jours après le Brexit, les élus et les acteurs de ces collectivités autour de Jean-Claude Leroy, président du Département du Pas-de-Calais, et de Mireille Hingrez-Céréda, vice-présidente. Suivis par près de 200 participants, les travaux de la journée ont permis de préciser les besoins et les attentes des acteurs des collectivités partenaires, au travers d’une table ronde et de trois ateliers thématiques, et de mettre en relation les intervenants et d’identifier les chantiers prioritaires en matière de coopération à l’échelle du Détroit.

Jean-Claude Leroy, président du Département, a accueilli les participants dans l’hémicycle du Conseil départemental.

«Nous ne reboucherons pas le tunnel sous la Manche»

Lors de son propos introductif, Jean-Claude Leroy a présenté le Comité du Détroit, «cet espace de dialogue et de travail commun qui vise à répondre aux enjeux de renforcer les relations inter-institutionnelles existant depuis plus de 30 ans, ainsi qu’à les dépasser en élargissant cette coopération aux acteurs du territoire, qu’ils soient associatifs, universitaires ou économiques». Il a poursuivi : «Au travers ce Comité du Détroit, les collectivités locales partenaires souhaitent se donner une chance réelle de créer de nouvelles opportunités de coopération pour les habitants, les entreprises, les associations ainsi que les autres partenaires locaux et régionaux.»
Tout en rassurant nos amis anglais – «Nous ne reboucherons pas le tunnel sous la Manche, nous ne fermerons pas le grand port de Calais, et le Département du Pas-de-Calais sera encore pour longtemps votre plus fidèle allié.» –, il a tracé une voie de coopération et d’échanges.
«À l’échelle du monde, nos régions ne font qu’une. Nos ports, rassemblés, sont à peine plus grands que les ports chinois ou brésiliens. Notre porte d’entrée commune, c’est le Détroit. Dans cette économie mondialisée, il nous faut penser la manière dont nos entreprises envisagent un développement plus partenarial que concurrentiel. Il nous faut envisager la manière dont nos jeunes pourront trouver des opportunités d’épanouissement professionnel et personnel dans nos régions. Il nous faut enfin relever collectivement le défi de la transition écologique sans laquelle aucune de nos ambitions n’est concevable.»

Trois ateliers se sont déroulés simultanément sur les thématiques de transition écologique, du développement économique et de la jeunesse.

Une journée d’échanges et de partage

La table ronde entre les représentants des cinq collectivités actrices du Comité a permis la présentation de chaque territoire et des attentes de chacun. On peut imaginer que la Flandre-Orientale rejoindra le groupe, ainsi que la Région Hauts-de-France, très en pointe sur de nombreux sujets.
Il est convenu que le comité exécutif se rencontre tous les deux mois pour cadencer les travaux, sauf naturellement événement particulier, et annuellement lors d’une grande conférence. Les sujets de coopération sont nombreux, mais en priorité autour de trois thématiques : la transition écologique, le développement économique, et la jeunesse.
Ce premier tour de table a fait apparaître de nombreux sujets transverses et de possibilités de coopération et de coproduction. On parle de développement durable et de projets circulaires, d’assistance commerciale aux PME des territoires, d’innovations, de tourisme et d’agriculture, des ports maritimes, de coopération et d’échanges dans les formations, «des jeunes qui doivent être impliqués dans tous les projets», etc.
Les ateliers et la restitution des travaux par des jeunes ont été à l’image du tour de table : de l’enthousiasme, des idées et des projets, et une forte volonté de coopération. Après compilation, les nombreuses contributions serviront de socle pour la mise en œuvre des travaux et des coopérations.


Un soutien de poids

Le 4 février dernier, Lord Edward Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni en France, déclarait : «C’est avec le plus grand plaisir que j’apporte mon soutien au lancement de ce Comité du Détroit qui illustre l’étroite coopération interrégionale entre la France et le Royaume-Uni. Cet événement représente le résultat des efforts considérables au cours des 18 derniers mois afin d’établir une nouvelle plateforme de coopération destinée à renforcer la résilience et la prospérité dans nos régions frontalières respectives suite à l’engagement annoncé au Sommet franco-britannique de janvier 2018. Nous avons été heureux de soutenir ce projet depuis sa création, y compris avec l’apport des fonds pour financer l’événement d’aujourd’hui. J’attends avec impatience de voir les résultats de ce nouveau modèle coopératif qui s’annonce extrêmement prometteur