Un enseignant de Seine-Saint-Denis mis en examen et incarcéré pour association de malfaiteurs terroriste

Un enseignant exerçant en Seine-Saint-Denis a été mis en examen et incarcéré, soupçonné d'avoir notamment transmis des chants religieux à des cadres de l'organisation Etat islamique, a indiqué lundi le parquet national...

Un enseignant exerçant en Seine-Saint-Denis a été mis en examen et incarcéré, soupçonné d'avoir transmis des chants religieux à des cadres de l'organisation Etat islamique © DENIS CHARLET
Un enseignant exerçant en Seine-Saint-Denis a été mis en examen et incarcéré, soupçonné d'avoir transmis des chants religieux à des cadres de l'organisation Etat islamique © DENIS CHARLET

Un enseignant exerçant en Seine-Saint-Denis a été mis en examen et incarcéré, soupçonné d'avoir notamment transmis des chants religieux à des cadres de l'organisation Etat islamique, a indiqué lundi le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du Parisien.

L'homme, âgé de 26 ans, a été mis en examen le 16 février pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes", a précisé le Pnat. 

Il a été placé en détention provisoire.

"Il lui est reproché d'avoir traduit en français, chanté et monté au moins cinq anasheeds (chants religieux) faisant l'apologie du jihad, de les avoir transmis à des cadres de l'Etat islamique en vue de leur diffusion, et ce en adhérant manifestement à l'idéologie jihadiste", a détaillé le Pnat. 

Ces éléments ont été retrouvés "dans les supports numériques personnels de l'intéressé", a-t-on ajouté.

Une source proche du dossier a précisé à l'AFP que l'enquête avait été ouverte à la suite d'une visite domiciliaire en décembre 2023.

Selon Le Parisien, le jeune homme, professeur des écoles en classe de CP à Drancy, avait été repéré il y a quelques années par les services de renseignements pour son activité sur les réseaux sociaux. 

Il avait attiré l'attention du renseignement, selon le quotidien, pour avoir diffusé "en privé de la propagande jihadiste" via "des profils aux noms sans équivoque".

Le jeune homme aurait avancé auprès des enquêteurs, selon le journal, "l'emprise" d'interlocuteurs, dont il ne connaissait que le nom religieux et qui lui auraient demandé d'interpréter des anasheeds.

Auprès du Parisien, son ancienne avocate l'a décrit comme "un enseignant parfaitement intégré dans la vie française", marié et père de famille. 

Les investigations ont été confiées conjointement à la section antiterroriste de la brigade criminelle (service coordonnateur) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le Pnat.

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