Un club partenaires et un parrain qui galvanise

Les premières Rencontres de l’EILCO ont ouvert un futur en grand pour l’école d’ingénieurs. Le 11 octobre dernier, Jacques Parissaux, directeur général de Saverglass, et Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, ont disserté devant 200 étudiants.

« Plus de 200 personnes ont suivi la journée des Rencontres de l’EILCO sur le campus de Longuenesse le 11 octobre dernier ».
« Plus de 200 personnes ont suivi la journée des Rencontres de l’EILCO sur le campus de Longuenesse le 11 octobre dernier ».
CAPresse 2013

Jean-Paul Delevoye, président du CESE, devant les étudiants de l’EILCO, à Longuenesse.


 La gestation et la naissance de l’Ecole d’ingénieurs du Littoral et de la Côte d’Opale (EILCO) sont bien derrière. Deux ans après l’intégration de l’EIPC dans le projet d’école d’ingénieurs de l’université du Littoral, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 285 élèves ingénieurs sont inscrits depuis septembre 2013 ; ils sont encadrés par 24 enseignants-chercheurs dans 9 000 m² de bâtiments à Calais et Longuenesse. Le budget de l’école va atteindre 3 millions d’euros alors que la question de son agrandissement à Calais se pose. Dans l’Audomarois, les locaux «pourraient accueillir 50% d’élèves de plus sans trop de problèmes», selon Xavier Ibled, ancien président de l’EIPC. Pour la nouvelle école d’ingénieurs, l’avenir se dessine en réseau : le lancement de son club partenaires a réuni acteurs publics et privés soucieux de se pratiquer régulièrement.

 

«Il vous faut réenchanter le futur». Aujourd’hui, l’EILCO développe deux formations : informatique et génie industriel. Partenaire de nombreuses entreprises (Arcelor, Valeo, Toyota, Total ou encore Eurotunnel…), l’école met l’accent sur les relations avec les industriels de son bassin. Invité de la journée, Jean-Paul Delevoye a reconnu que le monde était «stressant, angoissant, mais passionnant» pour la génération devant laquelle il s’exprimait : «Nous ne vivons pas une crise, mais une métamorphose.» Préférant insister sur le choc culturel plutôt que compétitif, il a mis en exergue «les forces nouvelles qui donnent à l’humanité, pour la troisième fois de son histoire, un destin extraordinaire». Ce bouleversement total des paramètres de nos vies actuelles et celles de demain, Jean-Paul Delevoye n’en fait pas une menace, mais un potentiel énorme en termes d’opportunités pour l’imagination. «C’est le cœur de votre nature d’ingénieur. Il vous faut réenchanter le futur. Mais le futur n’est pas la projection du présent. Le futur est désormais la contestation du présent.» Dans le triple défi de la démographie, de l’intergénérationnel et de l’altérité dans la mobilité résident les problématiques des 200 étudiants présents lors de cette journée. «Il va falloir nous remettre à la recherche et au développement des nouvelles productions. Dans un optimisme qui ne nous ressemble pas, contrairement à nos voisins allemands ou britanniques. Il nous faut aussi trouver de nouvelles équations économiques et écologiques vu le futur de nos ressources fossiles. Vous allez passer de la société de l’abondance à celle de la pénurie. Vous allez faire mieux avec moins, c’est ça qui est formidable», a conclu le président du CESE, qui fut ovationné.