Un chantier pas comme les autres au Touquet

Le Touquet voit fleurir un chantier conséquent et historique : la rénovation et l’extension du casino. Cet investissement de près de 30 millions d’euros doit déboucher sur une réouverture au début de l’année 2020.

Annie Le Pors, directrice du programme chez Spie Batignolles.
Annie Le Pors, directrice du programme chez Spie Batignolles.

La réhabilitation et l’extension du Palais des congrès, propriété de la Ville du Touquet, avancent à un bon rythme, avant de monter en charge dans les prochaines semaines. Le nombre d’ouvriers est passé de 30 à une centaine. Commencées l’été dernier, la modernisation et l’extension du lieu s’inscrivent dans le cadre d’une «renaissance devenue nécessaire», avec l’exigence d’un équilibre entre «la conservation d’un patrimoine ancien et la construction d’un nouvel auditorium contemporain de 1 200 places», indique Annie Le Pors, directrice des programmes chez Spie Batignolles, le promoteur et constructeur qui forme, avec l’agence d’architecture Wilmotte et Associés, le groupement mandaté par Natixis Lease, maître d’ouvrage. Presque en cœur de ville, le site du Palais des congrès date de 1920. Il couvre un espace en partie boisé et un bâtiment qui n’était plus aux normes pour recevoir le public. La Ville entend par ailleurs multiplier par deux le nombre d’événements dans ce haut lieu de la mémoire touquettoise.

«On ne touche pas au casino, on rénove»

8 000 m² de chantier, dont la moitié en réhabilitation

Dans le dédale des salles à rénover, Annie Le Pors explique : «On ne touche pas au casino, on rénove. On est sur une architecture tout en douceur, avec une structure moderne à côté de l’existant. Au fil du chantier, on a eu quelques découvertes, du renforcement de murs, de structure, de nouvelles études… On a allégé le bâtiment. Tous les espaces ont été touchés.» Centré sur la rénovation et sur la construction d’une nouvelle salle, le projet doit respecter la mémoire du lieu et mettre en valeur les années 20, notamment à travers les salles Molière, Boucher, Ravel. Les 8 000 m² de surface de chantier en R + 3 suivent la réglementation technique 2012. Le projet a nécessité une validation des ABF même s’il n’est pas classé. La moitié du chantier concerne la réhabilitation. Si aujourd’hui on ne connaît pas le nom de l’exploitant (la Ville n’a pas exclu de l’être), on sait que la collectivité a choisi la voie du partenariat public/privé pendant 20 ans. Le montant de la redevance annuelle n’a pas été divulguée par les partenaires.