Un A320 fruit d’une collaboration remarquable

La société France cockpit vient de produire un simulateur d’Airbus A320 à échelle réelle. Un challenge qui offre à cette jeune entreprise de belles perspectives d’avenir.

Jean-Louis Sabau a mené à bien son projet de reproduction du cockpit de l’A 320.
Jean-Louis Sabau a mené à bien son projet de reproduction du cockpit de l’A 320.
D.R.

Jean-Louis Sabau a mené à bien son projet de reproduction du cockpit de l’A320.

Jean-Louis Sabau a créé France cockpit il y a tout juste deux ans. Produire des simulateurs est un vieux rêve que ce passionné d’aviation est parvenu à concrétiser : «J’ai travaillé dans l’armée de l’air pendant 18 ans. Forcément, ça marque ! En tant que fan, j’utilisais régulièrement des logiciels de simulation de vol. L’idée de construire une réplique la plus fidèle possible d’un appareil a germé.»  Au départ, il s’agissait d’un projet loisir… L’intéressé avançant dans ses travaux, il a constaté que peu de choses dans ce domaine étaient disponibles sur le marché. Ainsi, Jean-Louis Sabau a rapidement compris que son  projet pouvait relever de l’initiative économique et aboutir à une création d’activité. Mais avant de lancer France cockpit, étude technique et recherche de débouchés ont constitué ses deux premiers gros chantiers. «J’ai développé un prototype pendant cinq ans. J’ai fabriqué une reproduction d’un Boeing 737 ; il a fallu trouvé les panels et les différents éléments. Parallèlement, j’ai vérifié s’il existait une demande», souligne Jean-Louis Sabau. Les choses vont s’accélérer lorsque les travaux de Jean-Louis Sabau seront repérés par un professionnel qui souhaite ouvrir un centre de simulation destiné aux loisirs. Celui-ci lui demande de réfléchir à la production d’une reproduction de cockpit de A320. Jean-Louis  Sabau étudie la faisabilité et donne son feu vert. «J’ai accepté un délai de six mois pour mener à bien le projet. Il a fallu chercher les plans et surtout les industriels capables de m’accompagner», confie Jean-Louis Sabau. Il rencontre ainsi le plasturgiste Vincent Caulier et les dirigeants de Pirus composites, installés dans la zone industrielle de Ruitz.

 

Des entreprises séduites et mobilisées. Pour la partie électronique, il expose son idée au patron d’Optima concept. Tous seront convaincus par ce pari fou et audacieux et tous acceptent de suivre Jean-Louis Sabau dans cette aventure, décidant de participer au capital de l’entreprise. «J’ai eu la chance de rencontrer des gens humains et à l’écoute. Ils sont surtout des professionnels remarquables. Petit à petit le réseau s’est densifié et j’ai été mis en relation avec d’autres responsables d’entreprise. Tous les savoir-faire pour mener à bien mon projet se trouvaient dans la région et le simulateur est une réalisation 100% française. Il s’agit d’une coopération remarquable, nous avons tissé des liens forts.» Des milliers de pièces, en aluminium, plastique… ont été recensées et usinées.

De fin avril à début mai, l’opération d’assemblage a été engagée et le montage a été effectué en quelques jours. Le résultat est à la hauteur des attentes : le simulateur ressemble à s’y méprendre au vrai cockpit d’un A320, les commandes et le tableau de bord ont été reconstitués à l’identique. Il a été doté d’un écran panoramique bombé qui renforce le côté réaliste. Installé au sein du simulateur, l’usager enregistre son plan de vol, respecte les procédures… Bref, il se met dans la peau du pilote.

Deux commandes fermes sont déjà passées et, d’ici la fin de l’année, sept simulateurs devraient être livrés. Suite à cette première expérience concluante, les services de France cockpit sont susceptibles de séduire d’autres donneurs d’ordre. Particuliers, professionnels, aéroclubs…, les possibilités ne manquent pas et Jean-Louis Sabau envisage de réaliser des reproductions d’autres appareils.