Trois tapisseries restaurées de la vie de Saint Remi de retour à Reims pour retrouver le public
Les trois premières des dix tapisseries de la vie de Saint Remi, une oeuvre du début du XVIe siècle retraçant la vie de l’évêque qui a baptisé Clovis, sont de retour à Reims après leur restauration en Belgique et seront présentées...
Les trois premières des dix tapisseries de la vie de Saint Remi, une oeuvre du début du XVIe siècle retraçant la vie de l’évêque qui a baptisé Clovis, sont de retour à Reims après leur restauration en Belgique et seront présentées au public pour les journées européennes du patrimoine.
Ces trois pièces, dont la plus emblématique représente le baptême de Clovis par l’évêque Saint Remi, bénéficient d'une scénographie entièrement repensée, dans le musée attenant à la Basilique Saint-Remi.
Elles ont fait l'objet d’une campagne de dépoussiérage, nettoyage, et restauration, avec notamment la pose d’une doublure allégée, en lin, à la manufacture royale De Wit (Belgique), référence mondiale en la matière.
Le coût de l'opération pour l'ensemble des dix tapisseries s'élève à 350.000 euros.
"Il s’agit de la plus grande campagne de conservation de tapisseries en cours en France", a affirmé Pierre Maes, directeur de la manufacture lors d'une présentation à la presse.
Les autres pièces regagneront Reims progressivement, quatre en 2024, les dernières en 2025.
Inscrites aux Monuments historiques depuis 1896, ces tapisseries sont "exceptionnelles" par leur taille, cinq mètres sur cinq, et "parce qu’elles constituent une série qui raconte une histoire dans sa globalité", a mis en avant Bénédicte Hernu, directrice des musées historiques de la Ville de Reims.
Les tapisseries, qui n'étaient plus présentées au public depuis 2017 pour les protéger des méfaits de la lumière, avaient été commandées par l’archevêque de Reims, Robert de Lenoncourt, admiratif de son illustre prédécesseur qui, au Ve siècle, baptisa à Reims Clovis Ier, roi des Francs.
En 1916, pendant la Première Guerre mondiale, neuf pièces de l'ensemble avaient été évacuées à Paris pour échapper aux bombardements.
Restée à Reims, la dixième aurait été criblée de balles, selon certains récits. Sa future restauration par la manufacture De Wit devrait permettre d’en avoir le cœur net.
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