Trinature France construit son usine à Blaringhem
L’usine de surgélation de Trinature France, en cours de construction à Blaringem, devrait entrer en service en novembre prochain. Un investissement de 50 millions d’euros avec 80 créations d’emplois à la clé.
L’entreprise de surgélation Trinature France, créée en 2019, construit son usine sur la friche d’Arc international, à Blaringhem.
A l’origine de ce projet, on trouve trois spécialistes des légumes surgelés et de la transformation : Crop’s Vegetables basé en Belgique, France recherche et développement (FRDP) à Avignon, et Agrifreez implanté à Esquelbecq, dans les Hauts-de-France.
Cette volonté de s’associer est née en 2019, favorisée par un contexte particulièrement favorable. Le marchés de légumes surgelés progresse tous les ans en France, avec une consommation annuelle de 600 000 tonnes, dont 400 000 tonnes produites dans l’Hexagone.
Une construction en deux phases
Concernant la localisation de la future usine, les Hauts-de-France, qui regroupent 48% de la production légumière française totale, se sont imposés naturellement. «Nous avons fait pas mal de recherches pour trouver un site, explique Johan Polfliet, directeur de Crop’s Vegetables. Avec l’ancien site d’Arc à Blaringhem, nous sommes dans un bassin d’agriculture et bien connecté au niveau logistique.» L’autoroute A25 notamment, toute proche, offre un avantage de taille.
La friche s’étend sur 14 hectares. La première phase de construction occupera trois hectares et représente un investissement de 50 millions d’euros. La mise en service est prévue en novembre 2021. Une seconde phase d’extension de l’usine est prévue dans les trois à quatre ans. Ce sont 80 à 85 embauches directes qui sont prévues sur deux ans.
250 agriculteurs locaux
Petits pois, carottes, épinards, choux… seront ainsi transformés par Trinature, avec une capacité de production annuelle de 45 000 tonnes dont 30% en bio, soit 15 000 tonnes par an. «Nous travaillons en étroite collaboration avec les producteurs et nos ingénieurs agronomes sur l’expertise du bio», souligne Johan Polfliet. Ainsi, 200 à 250 agriculteurs, dans un rayon de 50 kilomètres, devraient alimenter l’usine, selon les saisons. «Dans l’esprit du surgelé le plus frais, moins de deux heures cinquante doivent séparer le produit qui sort de la chaîne de surgélation du légume en sortie du champ», résume Johan Polfliet.
L’usine se veut aux normes du développement durable et écologique : 90% des déchets verts subiront une biométhanisation pour produire de l’énergie verte, et les 10% restants seront utilisés dans les champs comme fertilisant biologique. Une station de purification de l’eau assurera le recyclage de l’eau utilisée par l’usine.