Travaux, sport: Macron poursuit le chantier de l'école
Des équipements sportifs par milliers et un grand plan de rénovation des bâtiments scolaires qui sont notoirement des passoires thermiques: Emmanuel Macron a continué mardi de décliner les annonces en...
Des équipements sportifs par milliers et un grand plan de rénovation des bâtiments scolaires qui sont notoirement des passoires thermiques: Emmanuel Macron a continué mardi de décliner les annonces en matière d'éducation, son nouveau "domaine réservé".
Deuxième jour de rentrée et déjà beaucoup de devoirs. Après le calendrier des vacances, le programme d'histoire et la tenue vestimentaire, le chef de l'Etat a ouvert le chapitre de la rénovation énergétique des écoles, collèges et lycées.
Avec de grandes ambitions: "Notre objectif, c'est dans les dix ans de pouvoir (en) rénover 40.000-44.000", a-t-il indiqué lors d'un déplacement au collège Daniel Argote d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques). L'enjeu est déjà perceptible, alors que 12 millions d'élèves viennent de reprendre les cours sous une vague de chaleur accablante dans tout le pays.
Pour atteindre la cible et "généraliser" cette rénovation énergétique, "on va prendre une série d'initiatives", a ajouté M. Macron. Le "fonds vert" créé l'an dernier sera ainsi mis à contribution à hauteur de 500 millions d'euros en 2024. La Caisse des Dépôts est aussi mobilisée, avec 2 milliards d'euros de prêts promis d'ici à 2027 via la Banque des Territoires.
Des efforts à rapporter aux 40 milliards d'euros nécessaires pour rénover les quelque 49.000 écoles de France et baisser de 40% leur consommation d'énergie, selon le plan présenté en mai par le gouvernement.
"C'est une bonne chose de continuer à mettre l'accent sur cette thématique", mais "ce n'est pas assez, il y a besoin d'aller encore plus loin", a réagi Guillaume Perrin, coordinateur du programme ACTEE, qui rassemble les collectivités locales gestionnaires des bâtiments scolaires.
Génération 2024
D'autres mécontents étaient tenus à l'écart de la visite présidentielle: une soixantaine de syndicalistes et de militants de gauche ont manifesté pour "la défense de l'école publique". Pas garantie selon eux par les choix de l'exécutif. "On nous parle de sport, de SNU (Service national universel), de laïcité mais ça ne parle de rien! Nous, on veut parler de salaires, de moyens et d'égalité", a protesté Dimitri Desurmon, de la CGT Educ'action.
Pendant ce temps, le chef de l'Etat a déroulé son programme, flanqué du ministre de l'Education national, Gabriel Attal, et du maire de Pau, François Bayrou. Année olympique oblige, priorité au sport avec une rallonge de 300 millions d'euros pour financer 5.000 nouveaux "terrains" de jeux, dont un tiers dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Soit autant que les équipements déjà créés depuis 2021. "Ca fera 10.000 fin 2026, c'est l'héritage des Jeux olympiques. Vous êtes la génération 2024", a lancé M. Macron aux collégiens orthéziens, pionniers des deux heures de sport supplémentaires par semaine. Une mesure étendue cette année à 700 établissements et qui a vocation à être généralisée d'ici à trois ans.
"On apprend mieux en faisant du sport à l'école", a affirmé le président de la République, qui avait déjà souhaité lundi "qu'il y ait à terme une heure de sport par jour au primaire". Même si une partie des établissements n'a pas encore mis en place la demi-heure "d'activité physique quotidienne" instaurée l'an dernier.
Il a au passage confirmé son projet de "tests d'aptitudes physiques en 6e pour mieux évaluer l'évolution de la condition physique des jeunes".
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