Top Office imprime en 3D

Encore très associée au prototypage et à l’industrie, l’impression 3D s’ouvre au grand public, professionnels et particuliers, chez Top Office. Une première exclusive !

Philippe Alban Six, à gauche, et Raphaël Vanneste.
Philippe Alban Six, à gauche, et Raphaël Vanneste.

  

D.R.

Philippe Alban Six (à gauche) et Raphaël Vanneste.

 

L’impression 3D, qui a fait son apparition au milieu des années quatre-vingt, n’est plus l’apanage de l’industrie automobile ou aérospatiale pour la fabrication rapide de prototypes. Elle est désormais accessible au grand public. L’enseigne Top Office, spécialiste des fournitures et du matériel de bureau, la propose depuis le 2 mai dans deux de ses trente-sept magasins : Villeneuve-d’Ascq et Chambray-les-Tours (Indre-et-Loire).

Ce service est bluffant. Pour un coût très accessible, à partir de 9 € et jusqu’à 30 à 40 €, l’enseigne offre à des dimensions 15 x 15 x 15 cm, et dans un délai de production qui commence à 45 minutes, l’impression d’objets en 3D, aujourd’hui en trois couleurs (noir, blanc ou rouge), demain en plusieurs dizaines de couleurs.

Le principe de production est simple : déplaçant une tête d’extrusion, l’imprimante 3D − une MakerBot™ Replicator 2 − dépose couche  après couche un filament de bioplastique fondu qui compose la forme de son choix en 3D à partir d’un fichier transmis à la machine qui chauffe le consommable plastique à 230° pour modéliser l’objet.

«Qui plus que Top Office est légitime à proposer ce service ?, interroge Philippe Alban Six, directeur des achats de l’enseigne. Nous sommes pour les particuliers et les professionnels les champions de l’impression, tant en matériel qu’en consommable, comme de la reproduction, jusqu’à une offre au format AO.» Pour avoir été interpellé par une info presse sur le produit, Top Office a noué un partenariat avec une jeune start-up parisienne, CKAB, distributeur des produits Makerbot en France. «Nos équipes adorent le produit, elles ont l’impression de faire partie d’une révolution.» Tout autant que les clients qui n’ont pas encore assimilé la portée de ce nouveau service proposé en corner en entrée de magasin et de l’univers reprographie (?) : clients professionnels pour faire des maquettes, des prototypes, des objets personnalisés, des tests de packaging ; clients particuliers pour des figurines, jouets et autres coques de téléphones personnalisées…  

«L’impression 3D, c’est le début d’une longue histoire en projetant le marché à dix ans, analyse Raphaël Vanneste, directeur général. Pas de déchet matière, pas de coût de transport, un enjeu de relocalisation de la production, un enjeu industriel sur l’utilisation de la machine dont l’usage n’est plus cantonné… La seule limite, c’est l’imagination, la capacité de créativité. L’outil de production n’est plus une contrainte pour l’innovation produit. De l’objet physique, la création de la valeur ajoutée va se transférer sur la modélisation de l’objet.» Comme facilitateur, Top Office entend bien être de cette révolution. «Notre croissance s’explique par notre ambition de service client et notre volonté d’innovation et de différenciation», ajoute Raphaël Vanneste qui en veut pour preuve la progression du chiffre d’affaires réalisé l’an dernier − 105 M€ −,  et à fin avril, tant en croissance qu’en comparable.